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Comores : Des indemnités sur une base discriminatoire après le crash aérien de 2009

2 juillet 2010, 00:00

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Comores : Des indemnités sur une base discriminatoire après le crash aérien de 2009

Les familles des victimes du crash aérien qui avait fait 152 victimes aux Comores dénoncent les méthodes discriminatoires des compagnies d’assurance.

Une cérémonie commémorative a eu lieu aux Comores pour marquer le premier anniversaire de la  catastrophe aérienne qui eut lieu il y un au large de l’archipel. Le 30 juin 2009, un A-310 de la compagnie Yemenia Airways, s’abimait en mer au nord des Comores. L’accident avait fait 152 victimes. Seule une fille de 14 ans avait été sauvée. 

A cette occasion, le porte parole du collectif des familles de victimes a déploré le traitement discriminatoire des dossiers des victimes par les assureurs Yemenia Airways. En effet,  les compagnies d’assurances de Yemenia veulent procéder à l’indemnisation en utilisant le critère de nationalité.

« Les assureurs veulent accorder une indemnisation de 10 000 euros aux Comoriens d’origine française et 5000 euros pour les Comoriens venant de Paris à bord de Yemenia et 1 500 euros pour les Comoriens embarqués de Saana, la capitale yemenite vers Moroni, le jour de l’accident », déclare le représentant des familles des victimes.

Les associations et membres des familles des victimes ne l’entendent pas de cette oreille et préfèrent, disent- ils, « ne rien percevoir d’indemnités en vertu de tels critères”.

Le collectif des familles de victimes déplore que les autorités aussi bien yéménites que comoriennes n’aient pas fait le rapport d’étape qui peut élucider les causes exactes de ce crash.

“Nos avocats travaillent en étroite collaboration et la bataille juridique continue. Nous demandons de connaitre la vérité, rien que la vérité, sur ce qui s’est passé pour que ça ne se reproduise plus”, a-t-il conclu.

Le ministre des Relations extérieures, Fahmi Said Ibrahim, a expliqué les raisons liées au retard de l’établissement du rapport technique. Il a  révélé qu’un complément d’enquête a été sollicité à cause des problèmes survenus au niveau des deux boites noires. Le chef de la diplomatie comorienne a promis de faire tout ce qui est de son pouvoir pour que la lumière soit rapidement faite.

A  l’occasion de cette commémoration une stèle, sur laquelle tous les noms des victimes sont gravés, a été érigée à Mitsamihuli, au nord de Ngazidja où le crash s’était produit en mer.

(Source Al-Watwan)