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COI : Comment faire participer plus de femmes à la décision politique

11 mars 2011, 00:00

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COI : Comment faire participer plus de femmes à la décision politique

La deuxième rencontre régionale des femmes en politique de l’océan Indien a débuté jeudi  au conseil général de la Réunion en présence d’élues des pays de la zone. C’est Nassimah Dindar, la présidente du Département qui a été nommée à la tête de la plate-forme régionale des femmes en politique dans l’océan Indien (FPOI). Des résolutions seront adoptées ce vendredi 11 mars.

La première journée de travaux s’est achevée par la nomination de Nassimah Dindar à la tête de la plate-forme régionale des femmes en politique dans l’Océan Indien (FPOI), installée jeudi sous l’égide de la COI. Une récompense pour la présidente du conseil général. Elle a été élue pour deux ans. Forte d’un soutien unanime, Nassimah Dindar a accepté avec “honneur, émotion et conviction cette responsabilité de présidence régionale de la plate-forme des femmes en politique dans l’océan Indien”. Une fonction qu’elle assumera avec l’appui du secrétariat général de la Commission de l’océan Indien.

NOUS DEVONS AMPLIFIER NOS ACTIONS”

La deuxième rencontre régionale des femmes en politique de l’océan Indien fait suite à l’atelier “Empowerment des femmes en politique” qui s’est déroulé à l’île Maurice les 30 juin et 1er juillet 2010. Les participants avaient acté la création, d’une part, d’une plate-forme nationale dans chaque pays membre de la COI (Commission de l’océan Indien) et d’autre part, d’une plate-forme régionale dotée d’un secrétariat permanent. Cette 2e édition est jugée comme une étape majeure dans la mise en œuvre de la stratégie régionale - GENRE - qui favorise l’autonomisation des femmes et la parité dans la région océan Indien.

“Le programme phare de la Commission de l’Océan Indien (COI) consiste à accompagner les femmes de la zone sur plusieurs points”, rappelle Calixte d’Offay, son secrétaire général. Un travail bâti autour de quatre axes : protéger les femmes et les jeunes filles contre les violences, accroître la participation des femmes dans la prise de décision, promouvoir un développement durable ou encore favoriser la participation des femmes aux opportunités économiques. “Nous devons amplifier nos actions pour encourager les femmes à s’impliquer davantage”, ajoute-t-il.

Pour sa part, Sheilabhai Bappoo, ministre mauricienne de l’Égalité des genres, estime que c’est la société avec “les machos” qui freine l’avancée des femmes. Pour elle, les femmes doivent donc avancer “avec les hommes”. Dans un discours particulièrement incisif mais très applaudi, la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello, a rappelé que “ce sont des hommes qui décident pour les femmes” dans les instances et qu’à l’allure où ça va, “il faudra 400 ans pour arriver à la parité”. Pour l’élue, cette plate-forme est “un enjeu de civilisation”. Un avis que partage Nassimah Dindar. Pour Huguette Bello, à l’allure où les choses avancent, “il faudra bien 400 ans pour qu’on arrive à la parité”. Madame le maire de Saint-Paul a appelé les femmes à “une révolution culturelle” et à se libérer de leurs tyrannies. La 2e rencontre régionale des femmes en politique de l’océan Indien s’achève ce vendredi après-midi.

(Photo : Nassimah Dindar ( au centre entre M.Calixte d’Offay et Mme Bappoo).

Juliane Ponin-Ballom, Le Journal de l’île de la Réunion, 11 mars 2011.