Publicité

CNT : Des employés réclament la publication d’un rapport d’ingénieurs sur tous les bus Tata

15 mars 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

CNT : Des employés réclament la publication d’un rapport d’ingénieurs sur tous les bus Tata

Après l’accident survenu le samedi 12 mars, où un homme a eu le crâne écrabouillé par le cardan échappé d’un autobus, des employés de la Compagnie Nationale de Transport (CNT) réclament la publication d’un rapport sur tous les autobus de la marque Tata, achetés en 2007. Selon eux, ces véhicules ne sont pas adaptés aux routes mauriciennes.

«Ces autobus ont toujours posé problème. Seuls les ingénieurs peuvent prouver qu’ils ne sont pas conformes aux réglementations en vigueur à Maurice», explique un mécanicien de la CNT, qui souhaite garder l’anonymat. Selon lui, les autobus de la marque Tata ont toujours suscité des problèmes depuis leur mise sur route en 2007.

Qu’il s’agisse du cardan, du système de freinage ou de la hauteur de la porte de secours, les bus pèchent aussi d’une consommation excessive en carburant ou encore d’un problème de visibilité, confie notre interlocuteur. Il soutient que les autobus de la marque Tata «ne doivent pas circuler sur nos routes, car ils représentent un trop gros danger».

«Comment se fait-il qu’un cardan puisse se détacher d’un autobus ? Surtout si celui-ci date de seulement quatre ans», poursuit-il, affirmant que seul un rapport d’ingénieurs pourra mettre en lumière les défectuosités de ces autobus.

L’accident qui s’est produit à la route Royale à Alma, Quartier-Militaire, dans l’après-midi du samedi 12 mars, n’est qu’un exemple, soupire un autre de ses collègues. Le malheur guettait Veervalen Conjamalay, dit Varooven, alors qu’il raccompagnait sa patronne à son domicile, à bord de sa Nissan Terrano. Avec ses deux filles, elle était à l’arrière du véhicule quand un cardan s’est échappé de l’autobus venant en sens inverse. Il a été violement propulsé à l’intérieur du 4x4, tuant le chauffeur sur le coup.

Le choc est d’une rare violence. La barre de fer traverse le 4x4 et atterrit sur le capot du véhicule qui se trouve derrière celui de Varooven. Les trois autres passagers sont légèrement blessés et ont été transportés à l’hôpital Victoria, Candos.

Les incidents avec les bus Tata ne se comptent plus. Rien qu’en juillet 2009, le conseil d’administration de la CNT avait réclamé des explications du directeur général, Raj Daliah sur les ennuis rencontrés sur les 80 bus achetés en Inde deux ans plus tôt au coût de Rs 130 millions. Il était alors question d’un Performance Bond de Rs 12,8 millions qui n’auront pas été réclamés au concessionnaire local, Associated Commercial. Il s’avère qu’en un an, 12 à 15 moteurs étaient hors service. Des bus ont dû dormir au garage, faute de pièces.