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Cité La Cure: neuf jours après, les squatteurs toujours abandonnés à leur sort

14 mars 2014, 20:54

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Cité La Cure: neuf jours après, les squatteurs toujours abandonnés à leur sort

Ils ont été expulsés de leurs maisons de Cité Marjolin, à Cité La Cure, le 5 mars dernier. Après quoi leurs bicoques en tôles ont été détruites par des bulldozers, sous l’ordre du ministère des Terres et du logement. Neuf jours après, la cinquantaine de familles concernée n’est toujours pas fixée sur son sort. Certains dorment à la belle étoile, alors que d’autres ont trouvé refuge chez des proches ou des voisins. 

 
«Tous les députés de l’endroit savent que nous sommes ici. Quand ils avaient besoin de nous, ils sont venus nous chercher pour que nous votions pour eux», a lâché une jeune mère suite à la destruction de son modeste domicile par les autorités. Depuis ce jour fatidique, les squatteurs demandent à ce que l’Etat les reloge ailleurs. Sans résultats, jusqu’ici.
 
Ces familles affirment avoir reçu la visite d’Aurore Perraud et de Mireille Martin, deux des trois députées de la région. «Elles nous ont dit qu’elles vont voir ce que le gouvernement peut faire pour nous. Mais nous n’avons eu aucune nouvelle de Kalyanee Juggoo», explique une des personnes délogées. 
 
Pourtant, des anciens squatteurs de la localité soutiennent avoir été régularisés dans le passé, avec l’aide de Kalyanee Juggoo notamment. «Nous sommes plus de 43 familles à avoir eu des terres là où nous squattions. Nous avons fait des démarches auprès des autorités et ensuite nous avons construit une petite maison», avance une mère de famille régularisée il y a sept ans.
 

Obligés de vivre dans la rue

 
Ces familles ont, ces derniers jours, reçu la visite de plusieurs religieux qui sont venus leur témoigner leur soutien, ou encore leur apporter de la nourriture. Un de ces habitants, qui vit désormais dans la rue, confie avoir contracté un emprunt pour la construction de sa maison en tôle maintenant détruite. «Je n’ai pas les moyens de mettre ma famille à l’abri», déplore-t-il.