La cinquième enquête de conjoncture de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (CCIM) révèle  une nouvelle situation de confiance au sein de la communauté des affaires. La conclusion de cette dernière étude a été présentée à la presse ce jeudi 30 juin, au siège de la CCIM à Port-Louis. (photo : Mahmood Cheeroo gh. et Renganaden Padayachy à dr.)

Progression de 4,2 points au mois de juin, pour s’établir à 111 points. C’est  le résultat de la cinquième enquête de conjoncture menée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (CCIM) auprès d’un panel d’entreprises des différents secteurs de l’économie. Un deuxième trimestre serein pour le climat des affaires, après un sondage effectué du 1er au 20 juin dernier.

Une amélioration notée pour la deuxième fois consécutive dans tous les secteurs d’activités, après une hausse de 4,6 points pour se fixer à 106,5 points, en mars dernier.

Cependant, contrairement à la consolidation enregistrée dans les secteurs du commerce et de l’industrie, les services affichent une hausse de l’indice de confiance, en dessous de la moyenne générale. En l’occurrence, 2,6 % contre 4,2% respectivement. Et ce après quatre trimestres de hausse avec des taux à deux chiffres, soit une moyenne de 15%.
Le Dr Renganaden Padayachy, macro-économiste à la CCIM, explique que ce sont l commerce et le secteur manufacturier qui ont créé ce dynamisme, conduisant à une hausse confortable de l’indice général.

Cette étude démontre également que la majorité des chefs d’entreprise, à savoir 85%, comptent maintenir leurs prix de vente ou de prestations de services au cours des trois prochains mois. Plus de la moitié, anticipant un accroissement ou une diversification de leurs activités, comptent maintenir leurs effectifs. 26 %  pensent recruter dans les prochains mois et 5% du panel interrogé comptent avoir recours à des licenciements économiques à court et à moyen termes.

«On parle d’un certain optimisme et non d’euphorie. Malgré la confiance affichée par les entrepreneurs en ce qui concerne la situation et l’évolution de leurs entreprises, ces derniers sont loin d’afficher le  même optimisme quant à la santé économique du pays», indique-t-il.

D’où  les opinions négatives en ce qui concerne le  climat économique général du pays. En effet, pas un seul sondé ne donne de réponse favorable à cette question de l’enquête, alors que  quelque 30%  jugent le climat plutôt défavorable. Au premier trimestre de l’année, ce taux n’était que de 16%. Une tendance qui pourrait dégrader l’indicateur synthétique du climat des affaires dans le pays, a souligné Renganaden Padayachy.

Pour sa part, Mahmood Cheeroo,  le secrétaire général de la CCIM, estime que cette étude marche bien et qu’au fur et à mesure, elle  permettra de faire des analyses économiques plus approfondies.

«Dans l’ensemble, les opérateurs sont plus confiants qu’il y a six mois. Mais en prenant en compte le contexte international, c’est l’incompréhension. Donc, sur le plan macro- économique,  ils n’affichent pas la même assurance», explique-t-il.

Par ailleurs, la CCIM est d’avis que la croissance économique de l’année 2011 sera meilleure que celle de 2010. La Chambre fera son propre exercice d’estimation dans les prochains jours, mais toujours selon Mahmood Cheeroo, la croissance sera au dessus de 4%.