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Chagos: la nouvelle administration britannique voudrait régler ce dossier au plus vite

2 juin 2010, 00:00

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Chagos: la nouvelle administration britannique voudrait régler ce dossier au plus vite

La Cour européenne des droits de l’homme devrait, en effet, se prononcer sur l’affaire du droit de retour des Chagossiens à l’archipel des Chagos dans deux mois. La nouvelle administration libéro-démocrate-conservatrice ne semble pas vouloir s’attarder avec le dossier des Chagos. Il se pourrait que l’on assiste à un dénouement rapide.
 
La Cour européenne des droits de l’homme avait précédemment proposé que cette affaire du retour des Chagossiens sur l’archipel soit réglée à l’amiable. Il se pourrait que la nouvelle administration britannique, formée des libéraux démocrates et des conservateurs, choisisse cette option tout en apportant de nouvelles propositions aux Chagossiens et au gouvernement mauricien. Ces derniers souhaiteraient rencontrer le gouvernement, et c’est à l’issue de cette rencontre qu’on aura des indications sur la suite des événements.

Par ailleurs, des membres du Foreign Office britannique ont déclaré à des journalistes du Guardian qu’il se pourrait que le Premier ministre Navin Ramgoolam fasse une brève visite à Londres à la fin de la semaine prochaine. Une occasion en or pour que les négociations reprennent.

La nouvelle administration libéro-démocrate-conservatrice ne semble pas vouloir s’attarder avec le dossier des Chagos. Selon la presse britannique, le nouveau gouvernement  voudrait que cette affaire soit réglée au plus vite. Les dirigeants des partis au pouvoir l’avaient d’ailleurs publiquement déclaré lors des discours pré-électoraux.
 
En sa qualité de secrétaire des Affaires étrangères britannique, William Hague a indiqué dans une réponse à une lettre d''''un supporteur de longue date de la cause chagossienne: «Je peux vous assurer que si je suis élu ... nous allons travailler pour assurer un règlement équitable de ce long  litige», peut-on lire dans cette correspondance que le journal britannique The Guardian aurait intercepté.
 
De leur côté, les libéraux-démocrates et leur chef, Nick Clegg, Deputy Prime Minister, estime que cette coûteuse bataille juridique, qui date de 1998, n’a que trop duré. Dans une déclaration au Guardian, un conseiller du nouveau numéro deux du gouvernement britannique a souligné que : «Peu importe les arguments juridiques, Nick et les libéraux-démocrates croient que le gouvernement a une responsabilité morale de permettre à ces personnes de rentrer chez eux. Nous avons activement soutenu leur cause dans le passé et nous continuerons à aider leur campagne pour que justice soit faite. Nous sommes consternés de voir que le gouvernement a perdu du temps, d''argent et d''efforts à défendre l''indéfendable. C''est une honte que 2 millions de livres, l''argent des contribuables, a été gaspillé ... afin de défendre l’indéfendable», explique le conseiller.
 
Alors que la position de Londres semble aujourd’hui s’assouplir, il est important de préciser que Port-Louis n’a jamais cédé face aux pressions de l’administration Brown et du secrétaire aux affaires étrangères de l’époque, David Miliband. « Il semblerait que l’équipe des Libéraux Démocrates et des Conservateurs ait une nouvelle approche », avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, dans l’édition du 26 mai de l’Express. Mais les pourparlers entre Maurice et le Royaume Uni devraient reprendre très bientôt. Le dossier du Parc Marin des Chagos, du retour des Chagossiens sur l’archipel, de la souveraineté de Maurice, seront à l’agenda des nouvelles discussions.

Selon The Guardian, l’administration de Barack Obama ne serait pas contre un retour des Chagossiens sur l’archipel, excluant Diego Garcia. En effet, les Etats-Unis ne veulent pas se séparer de leur base militaire à un moment où la tension monte avec l’Iran.

La nouvelle coalition au Royaume-Uni réussira-t-elle à trouver un dénouement à cette affaire ? Pour rappel, toutes les précédentes administrations se sont opposées à la décision de Robin Cook en Novembre 2000 de rétablir le droit de retour des habitants des Chagos.