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Chagos : «Ramgoolam doit s’expliquer sur l’information de lexpress.mu», insiste Bérenger

22 janvier 2011, 00:00

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Chagos : «Ramgoolam doit s’expliquer sur l’information de lexpress.mu», insiste Bérenger

Suite à un article de lexpress.mu, Paul Bérenger réclame des comptes au gouvernement. Nous avions révélé que la plainte concernant le parc marin des Chagos n’avait pas encore été soumise au Tribunal international des droits de la mer (TIDM).

Le leader de l’opposition est revenu ce samedi 22 janvier, lors d’une conférence de presse, sur le dossier des Chagos et plus particulièrement sur l’initiative mauricienne pour contester le parc marin des Chagos.

C’est le Premier ministre en personne qui avait animé une conférence de presse le mardi 21 décembre 2010 pour annoncer que l’Etat mauricien allait contester la décision unilatérale de l’Angleterre.

Une notification avait été servie au gouvernement anglais la veille sous la convention des droits de la mer de l’Organisation des nations unies. Les eaux autour de l’Archipel des Chagos ont été déclarées zone marine protégée par les Britanniques le 21 novembre 2010.

«Toute la presse locale et internationale ainsi que tous ceux qui ont suivi la conférence de presse de Navin Ramgoolam ont compris à l’unanimité que l’Etat mauricien avait entré une affaire auprès du TIDM. Voilà que lexpress.mu est venu lever le lièvre», a dit avec force Paul Bérenger.

En effet, dans un article publié sur lexpress.mu le 18 janvier dernier nous révélons que l’Etat mauricien n’a entamé jusqu’ici aucune démarche auprès du Tribunal International de la Mer.

«Ils sont en train de jouer avec la chose la plus sacrée qui soit, en l’occurrence la souveraineté nationale. Quand lexpress.mu est sorti avec cette information, une réaction du bureau du Premier ministre avait été sollicitée. Jusqu’ici, rien. Motus et bouche cousue. Je demande au gouvernement de cesser ce badinage et de venir éclaircir la situation», exige le leader de l’opposition.

Il rappelle que Navin Ramgoolam avait insisté sur le fait que le gouvernement mauricien avait pris les Britanniques par surprise. Le chef du gouvernement s’était effectivement flatté d’avoir pris une initiative «historique et sans précédent» en ce qui concerne l’occupation illégale de l’Archipel des Chagos par les Etats-Unis avec la complicité des Britanniques.

Paul Bérenger s’étonne, par ailleurs, d’une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, qui affirme attendre une réaction du gouvernement britannique pour décider de la marche à suivre. Le Statement of Claims servi à la Grande-Bretagne fait, d’ailleurs, mention de l’absence de possibilité d’un arrangement négocié dans cette affaire (There is no prospect for a negociated settlement).

Arvin Boolell a, en effet, affirmé sur les ondes d’une radio privée que «le gouvernement attend une réaction de la Grande-Bretagne avant de loger une plainte officielle au TIDM». Le ministre des Affaires étrangères ajoutait que le gouvernement britannique doit maintenant nommer un panel d’arbitres pour négocier avec l’Etat mauricien. Une déclaration qui vient accentuer un peu plus la confusion qui caractérise à ce jour la stratégie du gouvernement Ramgoolam.