Des employés du Casino de Maurice se plaignent de harcèlement. C’est ce que fait ressortir la Casino Employees’ Union. Les responsables syndicaux soulignent que cette situation de répression dure depuis plusieurs mois.

Selon les syndicalistes de la Casino Employees’Union (CEU), Prithvy Persand, un ancien employé du Casino de Maurice, serait décédé le 3 juillet dernier à cause du harcèlement dont il aurait été victime dans son travail. Lors d’un point de presse, ce vendredi 13 juillet, les syndicalistes affirment qu’ils attendent les conclusions de l’enquête initiée par la direction de cette entreprise de l’Etat.

Toutefois, selon l’exécutif du syndicat des employés de Casino, le cas de Prithvy Persand ne serait pas isolé. Jayen Moorghen, président de la CEU, affirme que d’autres employés ont déjà déposé des plaintes au bureau du travail ainsi qu’à la police.

« Jusqu’à présent, rien n’est fait. Dans le cas de l’employé Persand, nous savons qu’il a déjà tenté d’alerter la direction suite au harcèlement qu’il subissait de la part de ses supérieurs. Mais personne n’a agi. Et il y a laissé sa vie », explique le président du syndicat. Prithvy Persand est décédé suite à un infarctus, le 3 juillet dernier, laissant derrière lui quatre enfants et une épouse, sans emploi.

La conférence de presse s’est déroulée en présence de Veena Persand, l’épouse du défunt employé, et de sa sœur, Maya Boolaky. Prise sous le coup de l’émotion, la première citée n’a pas pu se prononcer sur les circonstances qui ont conduit au décès de son époux. Sa sœur se dit, elle, témoin du désespoir de Pritvy Persand.

« Il était à bout et ne voulait plus travailler. Il disait qu’il avait beaucoup de problèmes. Si nous sommes ici, c’est pour éviter que d’autres subissent le même sort que mon beau-frère », affirme Maya Boolaky.

Le président du CEU rajoute que depuis le mois de mai, Prithvy Persand a sollicité l’aide du syndicat car ses supérieurs voulaient le faire changer d’horaire de travail. « Il avait été victime d’un accident qui l’avait rendu fragile et avait causé une perte partiel de la vue. C’est suite à l’intervention des syndicalistes que la direction a accepté de lui donner un autre poste du matin dans le secteur de la sécurité », précise Jayen Moorghen.

Au niveau de la direction du Casino de Maurice, le directeur Satish Jagarnath dément catégoriquement les propos des syndicalistes. Il affirme n’avoir jamais été informé des cas allégués d’harcèlement. « Nous travaillons dans un environnement de famille. Les employés se sentent bien. Si une telle situation avait eu lieu, j’aurais pris des actions qui s’imposent», affirme le directeur de Casino de Maurice.