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Cannes incendiées : planteurs et contractuels se renvoient la balle

2 novembre 2013, 20:21

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Cannes incendiées : planteurs et contractuels se renvoient la balle

7 000 arpents. C’est la superficie des terres sous culture de la canne qui est partie en fumée au cours de ces deux derniers mois. Se penchant davantage sur un acte criminel que sur les effets de la sécheresse, planteurs et contractuels se rejettent mutuellement la responsabilité.

 
C’est dans le Nord que le plus grand nombre d’incendies de champs de cannes a été enregistré. Et depuis ces deux derniers mois, 7 000 arpents ont été ravagés à travers l’île. Comment explique ces incendies ? Effets de la sécheresse ? Planteurs mais aussi des contractuels – personnes auxquelles font appel les planteurs pour des services tels que le transport et la main-d’oeuvre – ont leur petite idée sur la question : l’acte criminel. Mais les deux parties se renvoient la balle. 
 
Ainsi, certains au sein de l’Association des petits planteurs affirment que ce sont des contractuels qui y mettent le feu. Une des raisons avancées : de cette manière, ces derniers peuvent effectuer leur travail plus rapidement dans l’espoir d’obtenir un maximum de champs pour récolter.
 
Ce qui motiverait également les contractuels, selon des planteurs ? Que l’on fasse appel à eux pour une récolte rapide dans la mesure où le feu se propage trop vite à d’autres champs. Car, plus les cannes incendiées tardent à être transportées aux usines sucrières, plus les pertes pour les propriétaires seront élevées.
 
Vijay Chatturdharry, représentant d’une société coopérative opérant dans le Nord, estime, lui, qu’il ne faut pas pointer du doigt les contractuels. Car, souvent, ce sont les propriétaires des terres eux-mêmes ou des employés travaillant à leur compte qui incendient les champs. C’est du moins ce que soutient Sunil Bhageeruth, un contractuel qui travaille pour plusieurs planteurs dans le Nord. «De zour an zour zot pa kontan depay kann, donk li pli fasil Kan met dife, parski lerla kapav koup kann la pli vite.»
 
Ce que réfute Prakash Dowlut, un planteur de Triolet. Selon lui, les petits planteurs n’auraient aucun intérêt à mettre le feu à leurs champs. Au contraire, quand leurs cannes sont incendiées, celles-ci enregistrent une baisse de sucrose. Du coup, lorsqu’elles sont transportées aux usines, les planteurs gagnent moins d’argent.