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Canal Dayot: un passage creusé dans le mur mis en cause dans les inondations

8 avril 2013, 22:39

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Canal Dayot: un passage creusé dans le mur mis en cause dans les inondations

Lalit avait prévenu les autorités du danger que représentait ce mur construit sur un passage d’eau naturel en cas de grosses pluies. Mais le mur a, malgré tout, été érigé. Cette après-midi des ouvriers s’affairaient à y creuser un passage.

 

Alors que le parti de gauche, Lalit, tenait une conférence de presse, ce lundi 8 avril 2013, pour dénoncer l’attitude des autorités qui sont allées de l’avant avec la construction d’un mur d’enceinte, des ouvriers armés de « breaker et de gringer » étaient occupés à forer le mur de la discorde. L’objectif est d’y créer un passage de 2 mètres par 2 mètres sous les instructions de la National Development Unit. Une unité tombant sous la responsabilité du ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo.

 

Selon le directeur de la compagnie qui a obtenu le contrat, Basist Bundhoo, affirme que ces travaux devront prendre au moins trois jours.

 

«Le mur est en béton armé d’une épaisseur de 40 centimètres. Nous ne pouvons y appliquer une trop grande pression parce que cela risque d’abîmer toute la structure», explique l’entrepreneur.

 

L’animateur principal de Lalit, Ram Seegobin, explique, pour sa part, que depuis 2002, les différentes organisations qui occupent le bâtiment abritant le quartier général, dont Ledikasyon pou Travayer, Mouvman Liberasyon Fam et Mouvman Lakaz, mènent une campagne contre l’obstruction de ce passage d’eau qui fait office d’une deuxième voie pour le Canal Dayot, en cas d’inondations.

 

Il affirme que les démarches de 2002 avaient abouti. Toutefois l’année dernière, le ministère de la l’Egalité des genres a entrepris la construction d’un «drop-in centre» comprenant un mur d’enceinte. Dès le départ l’organisation de gauche a protesté contre cette construction qui «annonçait une catastrophe».

 

«Après plusieurs correspondances adressées aux autorités concernées et une déposition à la police, la construction du mur a été interrompue. Mais je ne sais pas qui a pris l’initiative d’aller de l’avant avec le projet», soutient Ram Seegoobin.

 

Pour ce dernier, il est évident que les différents ministères n’ont pas assumé leurs responsabilités pour éviter les conséquences dramatiques dues aux inondations du 30 mars dernier.

 

«Même quand nous leur avons démontré, avec avis d’experts, les risques auxquels nous étions exposés, ils ne nous ont pas écoutés», déplore-t-il.

 

Il faut dire que Lalit et les autres organisations qui ont élu domicile à Grande-Rivière ont subi d’énormes pertes matérielles. Mais ce que l’eau et la boue ont abîmé de plus précieux reste les 36 ans d’archives sur les différents engagements de ces organisations.

 

Par ailleurs Lalit accueille favorablement l’idée d’une commission d’enquête et estime que les commentaires de l’ex-juge Robert Ahnee à ce sujet sont extrêmement pertinents.