Les médiateurs africains de retour lundi à Abidjan n''''ont pas réussi à convaincre le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, mais le dialogue se poursuit, a précisé l''un d''eux. <BR><BR>Les quatre dirigeants africains mandatés par la Communauté économique des Etats d''Afrique de l''Ouest (Cédéao) et par l''Union africaine ont discuté plusieurs heures avec Gbagbo avant de s''entretenir avec Ouattara, qui vit retranché dans l''Hôtel du Golf sous la protection de 600 casques bleus de l''Onuci. "<EM>Nous avons eu des rencontres très, très importantes. A ce stade, tout ce que nous pouvons dire, c''est que les discussions se poursuivent</EM>", a déclaré dans la soirée (lundi 3 Janvier) le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma. "<EM>Lorsque des discussions se poursuivent, on ne peut s''attendre à ce que quoi que ce soit soit conclu</EM>", a-t-il ajouté alors que les médiateurs regagnaient l''aéroport.<BR><BR>Koroma et ses homologues béninois Boni Yayi et cap-verdien Pedro Pires, mandatés par la Cédéao, avaient déjà rencontré le président sortant la semaine dernière. Et cette semaine, ils sont accompagnés du Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, dépêché par l''Union africaine. "<EM>Nous sommes ici (...) pour engager un dialogue en vue de régler la crise</EM>", a déclaré ce dernier aux journalistes à l''issue de l''entrevue des quatre au palais présidentiel.<BR><BR>Face à l''impasse issue de l''élection présidentielle, dont Gbagbo et Ouattara ont été déclarés vainqueur par deux instances distinctes, la communauté internationale a reconnu la victoire du second et la Cédéao a indiqué qu''elle pourrait recourir à la "force légitime" si le président sortant refuse de s''effacer. Le camp Ouattara a présenté cette nouvelle médiation comme la dernière chance pour Gbagbo de partir avec des garanties d''immunité. Mais Abraham Doukouré, représentant de la Cédéao en Côte d''Ivoire, a précisé qu''il n''était pas question de lui (Gbagbo) remettre un ultimatum, comme mardi dernier ( 28 décembre). "<EM>Les discussions vont se poursuivre</EM>", a-t-il dit à Reuters.<BR><BR>Le président sortant s''appuie sur le soutien du Conseil constitutionnel dirigé par un de ses proches, Paul Yao N''Dré, et de l''armée. Il a réaffirmé au cours du week-end qu''il était prêt au dialogue mais a prévenu qu''Alassane Ouattara, désigné vainqueur de l''élection présidentielle du 28 novembre par la commission électorale, ne devait pas compter "<EM>sur des armées étrangères pour venir le faire président</EM>".<BR><BR>L''Angola, seul pays d''Afrique à avoir dépêché un ambassadeur à la prestation de serment de Laurent Gbagbo dans la foulée de la proclamation de sa réélection par le Conseil constitutionnel, a accusé des pays étrangers non spécifiés de pousser "<EM>d''autres pays de la région à lancer une guerre</EM>".<BR><BR>Source : <A href="http://wwwreuters.com/" target=_blank>Reuters </A><BR>