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Côte d’Ivoire : quatre partisans d''Alassane Ouattara tués à Abidjan

16 décembre 2010, 00:00

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Côte d’Ivoire : quatre partisans d''Alassane Ouattara tués à Abidjan

Des tirs d''''armes lourdes ont retenti ce jeudi à la mi-journée aux abords du quartier général d''Alassane Ouattara, l''hôtel du Golf, ont rapporté des témoins. Quatre personnes ont été tuées.

Les forces de l''ordre fidèles à Laurent Gbagbo ont dispersé des manifestants qui voulaient marcher sur le siège de la télévision nationale à Abidjan, à l''appel du camp de son rival Alassane Ouattara. Au moins quatre personnes ont été tuées par balles. Autour de l''hôtel du Golf, QG d’Ouattara, les forces pro-Gbagbo ont également échangé des tirs d''artillerie avec des éléments de l''ex-rébellion ivoirienne, qui le défendent.

Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dont Ouattara est membre, a invité la population à "accompagner massivement" jeudi le "gouvernement d''Ouattara" jusqu''au siège de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI) pour en prendre le contrôle.

Cette manifestation est une étape majeure dans l''affrontement entre les deux hommes, dont l''un (Ouattara) est reconnu par pratiquement toute la communauté internationale suite à l''élection du 28 novembre, tandis que l''autre (Gbagbo) s''est maintenu au pouvoir envers et contre tout.

Les partisans d''Alassane Ouattara ont prévu de marcher vers le quartier de Cocody, au sud, où se situe le siège de la télévision publique RTI, aux mains du camp Gbagbo. Le  périmètre autour du siège de la télévision d''État a été hermétiquement bouclé par les forces de l''ordre loyales à Laurent Gbagbo. Des véhicules blindés ont été positionnés, canons pointés vers l''extérieur du périmètre, aux deux extrémités de la grande artère longeant la RTI, et des membres des FDS montent la garde, kalachnikov à la main.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo a d''ores et déjà prévenu qu''il engagerait des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières en Côte d''Ivoire. «Nous n''avons choisi aucun camp dans cette affaire. Quiconque se rend coupable (de crimes), quel que soit son bord, sera poursuivi», a-t-il averti.

(Source : Reuters)