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Côte d’Ivoire : Ouattara accuse Gbagbo d''avoir "du sang sur les mains"

6 janvier 2011, 00:00

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Alassane Ouattara, qui a été reconnu comme vainqueur de l''''élection présidentielle ivoirienne par la communauté internationale, a accusé Laurent Gbagbo d''avoir "du sang sur les mains" et d''être à l''origine de plus de 200 morts.

Dans un entretien enregistré mercredi soir par Europe-1 et diffusé ce jeudi matin, il a affirmé que "de nombreux Ivoiriens (ont été) assassinés par des mercenaires et des miliciens de Laurent Gbagbo". "Nous avons plus de 200 morts déjà et nous avons des viols et des blessés, plus de 1 000 blessés par ces mercenaires et ces Libériens".

M. Ouattara a affirmé avoir des "preuves" de ces accusations. "L''ONU et toutes les organisations des droits de l''Homme ont relevé des massacres, des assassinats et ont attribué cela à des mercenaires et à des miliciens rétribués par Laurent Gbagbo", a-t-il ajouté. Il a  écrit au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour "demander que la Cour pénale internationale envoie en Côte d''Ivoire une mission d''investigation". "On me dit que cela se fera dans les prochains jours", a-t-il rapporté, avant d''affirmer que "Laurent Gbagbo a du sang sur les mains".

"Je suis un homme de paix. Si la situation a duré autant, c''est parce que je souhaite une solution pacifique", a ajouté Alassane Ouattara. "Si Laurent Gbagbo s''obstine à rester au pouvoir, il en subira les conséquences, il sera tout simplement délogé et cela se fera sans grande difficulté à mon sens". Il faisait référence à la menace de la Communauté des États d''Afrique de l''Ouest (Cedeao) d''intervenir militairement si Laurent Gbagbo refusait de céder le pouvoir. "La Cedeao le fera. La Cedeao ne peut pas prendre de tels engagements et ne pas les exécuter. Je pense que la Cedeao veut une solution pacifique également. Mais il est temps que Laurent Gbagbo s''en aille", a-t-il ajouté.

M. Ouattara a déclaré qu''il accepterait de rencontrer le président ivoirien sortant lorsque ce dernier l''aura "reconnu comme le président élu, comme le président légitime". Il s''est présenté comme "le président de tous les Ivoiriens, aussi bien du Nord, du Sud, du Centre, de l''Est et de l''Ouest".

Il a demandé à la communauté internationale de "renforcer les sanctions", notamment en privant le président sortant et ses soutiens de visas et de voyages, et en gelant leurs avoirs.


Source : Associated Press