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Côte d’Ivoire : le Conseil de sécurité reconnaît la victoire d’Ouattara

9 décembre 2010, 00:00

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Côte d’Ivoire : le Conseil de sécurité reconnaît la victoire d’Ouattara

Le Conseil de sécurité de l''''Onu a reconnu mercredi la victoire d''Alassane Ouattara au second tour de l''élection présidentielle ivoirienne.

"Etant donné la reconnaissance par la Cedeao de M. Ouattara en tant que président élu et porteur de la voix librement exprimée du peuple ivoirien (...), comme l''a proclamé la Commission électorale indépendante, les membres du Conseil de sécurité appellent toutes les parties à respecter l''issue du scrutin", dit l''exécutif de l''Onu dans une déclaration adoptée après plusieurs jours de débats.

Le texte indique que les Etats membres "condamnent dans les termes les plus vifs toute tentative de détournement de la volonté du peuple ou de porter atteinte à l''intégrité du processus électoral (...)". Il reprend en outre la menace de "mesures ciblées" déjà brandie par le Conseil à l''attention des ceux qui s''opposent au processus de paix ou aux opérations de l''Onu en Côte d''Ivoire.

A noter que les chefs d''Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d''Afrique de l''Ouest (Cedeao)  ont entériné mardi la victoire d’Ouattara et exclu provisoirement la Côte d''Ivoire.

Pour rappel : la Commission électorale indépendante (CEI) avait  proclamé, le  jeudi  2 décembre, Alassane Ouattara vainqueur du second tour du 28 novembre avec 54,1% des suffrages. Le lendemain, le Conseil constitutionnel avait  annoncé que Laurent Gbagbo était réélu avec 51% après avoir invalidé plusieurs centaines de milliers de voix exprimées dans le Nord, bastion d’Ouattara, en invoquant des manœuvres d''intimidation et des fraudes imputables aux ex-rebelles des Forces nouvelles.

Le président sortant a depuis prêté serment et formé un nouveau gouvernement, bien que les Etats-Unis, l''Union européenne, le représentant spécial de l''Onu en Côte d''Ivoire et, dernièrement, la communauté économique des Etats d''Afrique de l''Ouest l''aient invité à céder le pouvoir. Alassane Ouattara a lui aussi prêté serment et désigné un gouvernement parallèle.

"Il ne revient pas à la Cedeao de désigner un vainqueur dans une élection organisée par la Côte d''Ivoire", a commenté Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères de Gbagbo, jugeant en outre l''Onu "à la dérive".

Young-jin Choi, représentant spécial des Nations unies en Côte d''Ivoire, a par ailleurs rejeté mercredi les accusations du camp Gbagbo."Je ne m''ingère pas dans les affaires ivoiriennes (...) Je me contente de faire mon travail ainsi que l''ont demandé les autorités ivoiriennes", a-t-il déclaré lors d''une conférence de presse. Il s''est dit "absolument certain" que le peuple ivoirien avait désigné Alassane Ouattara "avec une marge irréfutable"."J''appelle donc M. Laurent Gbagbo à rendre le pouvoir", a-t-il ajouté.


(Source: Reuters)