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Bus dangereux à la CNT : Anil Bachoo annonce des poursuites contre l’express

17 mars 2011, 00:00

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Bus dangereux à la CNT : Anil Bachoo annonce des poursuites contre l’express

Suite de l’accident survenu le samedi 12 mars au cours duquel un homme a eu le crâne déchiqueté par le cardan échappé d’un bus de la CNT, le ministère des Infrastructures publiques et du Transport fait état d’un cas isolé. Le ministre, lui, annonce des poursuites contre l’express.

Quatre jours après le terrible accident au cours duquel un cardan s’est échappé d’un autobus de la Compagnie Nationale de Transport (CNT) provoquant la mort de Veervalen Conjamalay, dit Varooven, le ministère des Infrastructures publiques et du Transport intérieur a finalement fini par réagir. Il ressort, pour eux, que le fait que des pièces puissent se détacher d’un véhicule est un cas isolé.

C’est ce qu’a indiqué l’attaché de presse du ministre Anil Bachoo, Vallend Padayachy, à lexpress.mu dans l’après-midi de mercredi, avant de revenir sur ses propos. Quant à son ministre, il est très remonté pour tout ce qui s’apparente à l’express, indiquant sans ambages que le quotidien, voire le site lexpress.mu, sont en train de « fer tamassa ek éne accident ».

« Zot pas honté ! Zot ine vine koz insanité... Ene dossier ine complété par CNT et zot pé fer déposition contre l’express demain (Ndlr ce jeudi 17 mars) », a déclaré Anil Bachoo en réaction aux articles parus à l’effet que les autobus Tata, achetés en 2007 par la corporation, sont de véritables dangers ambulants. Pourtant, ce n’est pas l’avis des mécaniciens qui travaillent sur ces autobus produits en Inde et qui soutiennent qu’ils sont inadaptés aux routes mauriciennes. 

Un d’eux avance, sous le couvert de l’anonymat de crainte de représailles de la CNT et de l’Etat, que les mécaniciens ont tenté de faire entendre leur voix avant l’achat de 80 autobus pour Rs 130 millions. Mais le ministère du Transport intérieur est quand même allé de l’avant avec cette acquisition.

Les déboires de la CNT avec ces véhicules, depuis leur mise en route en 2007, ne se comptent plus. Le conseil d’administration s’était même réuni en 2009 pour savoir du directeur général d’alors pourquoi une réclamation d’un « performance bond » de l’ordre de Rs 12.8 millions, au cas où ils tombent en panne plus tôt que prévu, n’avait pas été faite auprès du concessionnaire local de Tata, l’Associated Commercial Company.

A ce moment-là, il s’est avéré que 12 à 15 moteurs étaient déjà hors service. Le mardi 14 mars, lexpress.mu faisait mention du fait que les mécaniciens de la CNT réclamaient un rapport d’ingénieurs sur tous les autobus Tata acquis en 2007. Outre les problèmes de freinage, la hauteur des portes de secours ainsi que le manque de visibilité pour les chauffeurs, plusieurs mécaniciens évoquent le manque de pièces de rechange.

 « Dans le cas de l’accident du 12 mars, c’est le métal défectueux du cardan qui explique pourquoi il s’est détaché. Et sans compter d’autres causes », fait ressortir cet employé de la CNT qui a plus de dix ans de service comme mécanicien à son actif.