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Budget 2011 : Pierre Dinan regrette qu’on s’éloigne principe d’une taxe unique de 15 %

20 novembre 2010, 00:00

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Budget 2011 : Pierre Dinan regrette qu’on s’éloigne principe d’une taxe unique de 15 %

L’économiste Pierre Dinan juge que le budget 2011, présenté le 19 novembre, par le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, est «un budget de continuité». Il s’attarde toutefois sur les conséquences de l’augmentation des mesures fiscales.

«Le budget est dans la même mouvance qu’avant, avec toutefois de nouvelles caractéristiques telles que davantage de générosité fiscale envers certaines catégories de contribuables mais, également, des accroissements de fiscalité pour d’autres catégories de contribuables, situées notamment en haut de l’échelle… On s’éloigne du principe qui avait été adopté d’une taxe unique de 15% et cela, je le regrette», a-t-il déclaré, ce samedi 20 novembre.

Pierre Dinan était l’un des intervenants invités par le Mauritius Institute of Professional Accountants (MIPA), pour discuter des grands axes du budget 2011, au cours d’un Budget Breakfast, au Domaine Les Pailles, ce samedi.

Selon l’économiste,  ce budget prescrit que «les gens payent plus de taxes». Concernant la taxe de solidarité, il est d’avis que si cette taxe est nécessaire maintenant, «il ne faut pas qu’elle devienne permanente ou que ce soit une manière déguisée d’augmenter le taux de fiscalité de manière permanente».

De plus, Pierre Dinan trouve aussi juste que le budget prévoit de réorienter l’économie mauricienne vers les marchés asiatiques.

«La réorientation de l’économie mauricienne est une question à l’ordre du jour, puisque nous avons tous ces problèmes sur les marchés européens, qui sont les principaux marchés pour nos services et nos marchandises. Il est très important de réajuster notre économie pour pouvoir exporter nos marchandises, surtout nos services, vers l’Asie», soutient-il, en saluant dans ce texte les efforts en vue de mieux exploiter les marchés asiatiques pour notre secteur touristique.

L’économiste convient que le budget comprend «de bonnes intentions». Mais, conclut-il, «on juge l’arbre à ses fruits. J’espère que ces bonnes intentions seront transcrites dans la réalité».