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Brûlée vive: Zarina, une descente aux enfers depuis son mariage

9 décembre 2013, 09:00

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Brûlée vive: Zarina, une descente aux enfers depuis son mariage

 

Il a suffi d’une rencontre avec ce jeune homme que ses parents considéraient comme  «peu recommandable» pour que sa vie bascule. Zarina, alors âgée de 19 ans, avait choisi de n’écouter que son cœur. Et de se marier. Cinq ans plus tard, cette histoire d’amour a viré au drame…
 
C’était une jeune fille souriante, accueillante et dégageant une joie de vivre. Jusqu’à ce que son chemin croise celui d’Ackbar Goolamgoshkan. Zarina avait alors 19 ans. Nous sommes en 2009. Son bonheur est à son apogée lorsque ce dernier lui demande de l’épouser. Pour le meilleur et pour le pire. Malgré les avertissements de ses parents. Et c’est le pire qui a suivi. 
 
«Elle a été comme transformée après son mariage. Elle était systématiquement angoissée et effrayée», confie son père. Désormais, la jeune femme, mère d’un garçonnet de sept mois, n’est plus. Elle aurait été brûlée vive par son mari dans la nuit du 28 novembre. Elle est morte sur son lit d’hôpital une semaine plus tard, le jeudi 5 décembre. Interrogée par la police avant de rendre son dernier souffle, elle a déclaré que son mari l’aurait aspergée d’alcool avant de lui lancer une allumette suite à une dispute conjugale. 
 
Arrêté et placé en détention, le présumé agresseur, qui habite également à Triolet, a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a affirmé aux enquêteurs que son épouse s’était elle-même immolée pour tenter de mettre fin à sa vie. 
 
Mais les proches de Zarina, eux, maintiennent que la jeune fille a toujours vécu un véritable calvaire auprès de son mari. Ce que ne nie pas non plus la mère du suspect, Bibi Surma Meeajan. Cette dernière concède que Zarina était le souffre-douleur de son fils. «Je ne peux pas nier qu’il la frappait. Je lui ai dit à maintes reprises qu’il fallait arrêter. Mais il n’écoutait pas. Parfois, je m’interposais entre eux lors des disputes. Mais j’ai cessé de le faire car les deux me disaient de ne plus me mêler de leurs affaires.»
 
«Elle venait souvent à la maison, le visage défiguré et portant des traces de blessures un peu partout sur le corps. Elle me racontait tout ce que son mari la faisait subir, comment il la frappait pour un rien», ajoute la mère de la victime, Nazirah. Au dire de Nazirah, à chaque fois que sa fille était battue, elle portait plainte à la police mais dès le lendemain, elle retournait au poste pour retirer sa déposition. «Elle aimait trop son mari. Je lui ai dit à maintes reprises de le quitter, mais elle faisait la sourde oreille. Elle ne voulait surtout pas priver son enfant de son père.»  Sauf que son amour a fini par lui coûter la vie.