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Brésil : grève illimitée dans les aéroports publics

1 août 2013, 08:24

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Brésil : grève illimitée dans les aéroports publics

Le personnel au sol de 63 aéroports publics du Brésil a entamé mercredi 31 juillet une grève illimitée pour revendiquer de meilleurs salaires. La plupart des terminaux du pays fonctionne toutefois normalement, a indiqué la compagnie gestionnaire publique Infraero.

 

Cependant, une attachée de presse d'Infraero a indiqué que le trafic est perturbé dans seulement six aéroports : Congonhas à Sao Paulo pour les vols intérieurs, l'aéroport international Tom Jobim de Rio de Janeiro et ceux de Vitoria, Fortaleza, Recife et Salvador. D'après une attachée de presse d'Infraero, seuls 10,5 % des vols accusaient des retards.

 

Le principal aéroport du pays, Guarulhos, à Sao Paulo, n'est pas administré par Infraero mais par le secteur privé. Il en va de même pour Viracopos, à Sao Paulo, et l'aéroport de Brasilia.

 

Les membres du personnel au sol mobilisés réclament une hausse de salaire de 16 %, un plan de carrière, de meilleurs plans de santé et une participation aux bénéfices. Ils protestent également contre la privatisation en cours de certains aéroports du pays destiné à être modernisés en vue de la Coupe du monde de football de 2014 et des jeux Olympiques de 2016. L'aéroport international de Rio et celui de Belo Horizonte (Etat du Minas Gerais) sont concernés dès septembre, selon un modèle de "gestion partagée" entre les secteurs public et privé.

 

Près de 10,6 millions de passagers ont circulé en juin sans les 63 aéroports d'Infraero.  Mais si le transport aérien intérieur a augmenté de 120 % au cours des dix dernières années au Brésil, parallèlement à la réduction de la pauvreté, les infrastructures n'ont pas suivi. Elles constituent l'un des principaux points noirs de l'organisation du Mondial de football en 2014.

 

Cette grève survient au lendemain de l'annonce par la TAM, la principale compagnie aérienne du pays, de l'ouverture de négociations avec les syndicats pour licencier jusqu'à mille employés afin de faire face à "une hausse importante" des coûts en raison de l'appréciation du dollar face au réal et de la hausse du prix du carburant