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Bras de fer avec Sony : La MASA invite Gérard Louise à se retirer temporairement

30 juin 2011, 00:00

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Bras de fer avec Sony : La MASA invite Gérard Louise à se retirer temporairement

Arrêté pour avoir autorisé la vente d’œuvres piratées de Sony Music, Gérard Louise a été invité par le conseil d’administration de la Mauritius Society of Authors (MASA) à se retirer à titre temporaire. La décision prend effet à partir de ce jeudi 30 juin.

Gérard Louise n’assume plus ses fonctions de directeur de la Mauritius Society of Authors (MASA). Une décision souhaitée par Gérard Louise lui-même, et qui a été prise par le conseil d’administration, à l’issue d’une réunion, ce jeudi 30 juin.

Arrêté par les limiers de la Crime Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud, en début d’après-midi le mercredi 29 juin, pour une charge provisoire de complot, Gérard Louise avait été libéré contre une caution de Rs 5 000 quelques heures plus tard. Il avait été appréhendé à la suite d’une plainte logée par Audrey Lamarque, représentante locale de la firme Sony Music. Elle l’accuse d’avoir autorisé la vente d’œuvres piratées d’artistes internationaux tels Shakira, Usher ou Enrique Iglesias à Maurice.

« Le conseil d’administration a décidé que Gérard Louise devrait se retirer de la direction de la société, jusqu’à nouvel ordre », explique Gérard Télot, président de la société des auteurs de Maurice.

L’avocat de Gérard Louise, Me Anil Gayan, affirme que son client  «rejette catégoriquement toutes les accusations portées contre lui». «D’ailleurs, l’organisme qui a logé une plainte contre mon client n’existe plus. Maintenant, c’est au Directeur des Poursuites Publiques de décider », ajoute l’homme de loi.

L’avocat soutient  que la charge provisoire de complot qui pèse sur son client est «sans fondement». «Il est le seul à être accusé de complot. C’est une affaire montée de toutes pièces. Il n’y a aucun fondement. Mais il y a une déclaration faite à la police et celle-ci doit faire son enquête», précise-t-il.

Me Gayan est d’avis qu’il  n’y a aucune raison pour que son client abandonne définitivement son poste à la tête  de la MASA. «Pour le besoin de l’enquête, c’est mieux qu’il arrête temporairement ses fonctions», souligne-t-il, avant d’ajouter qu’il compte adresser une lettre à Satyajit Boolell, le Directeur des Poursuites Publiques pour que sa décision soit connue au plus vite.

Audrey Lamarque estime, quant à elle, que la justice est en train de suivre son cours. «Au début, je n’avais pas logé de plainte contre la MASA. J’ai uniquement alerté la police que j’avais vue des CD piratés sur le marché. Je préfère ne pas vous dire dans quelle boutique précisément. Mais ces CD portaient l’hologramme de la MASA. La brigade anti-piratage m’a alors informée que ces CD  n’avaient rien d’illicite», explique Audrey Lamarque. Elle ajoute qu’elle a ensuite envoyé une lettre au ministère des Arts et de la Culture, car elle avait des preuves que la MASA autorisait la vente de ces copies piratées.

Lettre datée du 15 décembre dernier, dans laquelle elle écrit qu’elle a été informée par un de ses contacts que des CD piratés se vendaient avec des hologrammes de la MASA.  «Je suis très surprise de cette arrestation puisque j’ai été convoquée à la CID de Port-Louis Sud, le mardi 28 juin, pour fournir des preuves attestant que je représentais bien Sony Music, puisqu’apparemment, il y avait un doute. Et les limiers m’ont informé qu’ils devaient convoquer le directeur-général un jour plus tard pour qu’il fasse une déclaration uniquement », indique Audrey Lamarque.