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Boxe – budget 2012 : un pas en arrière pour L’AMB

15 janvier 2012, 00:00

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Boxe – budget 2012 : un pas en arrière pour L’AMB

Chaque médaille a un prix. Et le président de l’Association mauricienne de boxe (AMB), Rajiv Rajcoomar, regrette que cette réalité ne soit pas comprise par les dirigeants sportifs mauriciens. Il déplore la baisse de son budget pour l’année 2012.

Selon le chiffre annoncé, la somme de Rs 4,2 est identique à celle perçue pour l’année 2011. «Mais cette année, la somme inclut les frais de transport de Rs 600 000. Ce qui fait que nous avons un budget de Rs 3,6 millions pour le paiement des bourses de haut niveau aux athlètes, les déplacements, la préparation et pour organiser les compétitions», explique Rajiv Rajcoomar.


Ce pas en arrière ne manque pas d’irriter l’homme fort de la boxe locale, discipline phare du sport mauricien. «Il est à noter qu’avec une année 2011 chargée, une somme avait déjà été prélevée du budget en cours pour garder l’équipe active lors des quatre derniers mois de l’année. Ce qui fait qu’il nous reste un peu plus de Rs 2 millions pour atteindre nos objectifs cette année», précise Rajiv Rajcoomar.

Avec les Rs 2 millions, Rajiv Rajcoomar explique pouvoir tenir jusqu’à la première moitié de l’année. Le premier déplacement pour la Bocksai Cup en Hongrie devrait se restreindre à quatre ou six boxeurs alors que le nombre souhaité était de huit. Un stage de préparation en Inde du 10 au 25 avril dans le cadre de la préparation olympique sera privilégié par rapport à un  éplacement en Angleterre afin d’économiser sur les billets d’avion.

 

Et le plus important rendez-vous 2012, soit les JO de Londres, est fixé au cours du deuxième semestre. Le rendez-vous de Londres se tiendra du 23 au 13 août. «Nous ne savons pas comment nous allons nous débrouiller pour maintenir les boxeurs en forme jusqu’á cette échéance», s’inquiète-t-il. Le président est confi ant de pouvoir qualifi er un minimum de quatre boxeurs aux JO cette année. «Nous sommes des précurseurs dans le paysage sportif local. Nous voulons continuer à maintenir cette place», lance Rajiv Rajcoomar. Et pour relever ce grand défi , il réitère cette vérité : «Il faut que nos dirigeants acceptent de faire l’investissement nécessaire. Pour arriver aux Jeux, il faut donner aux boxeurs les moyens de maintenir la forme et le niveau.»

Rajiv Rajcoomar souligne une fois de plus que les performances sont rendues possibles grâce à un gros travail en amont. «Le plus gros travail se fait en coulisse en toute discrétion et non à l’arrivée des athlètes médaillés à l’aéroport», explique-t-il. S’il apprécie la volonté du ministre de la Jeunesse et des Sports, Devanand Ritoo, de lui accorder une enveloppe supplémentaire pour la préparation des athlètes pour les JO, il critique la gestion de son dossier par les offi ciers de ce ministère. «Le ministre est tout simplement mal entouré. C’est inconcevable de devoir solliciter son intervention pour débloquer une quelconque situation. La boxe mauricienne a accompli tellement de choses qu’on mérite une meilleure considération», souligne-t-il.


Et même après les JO, le comité directeur de l’AMB souhaite maintenir ses boxeurs en activité. «Il ne faut pas oublier qu’il y a la relève à construire. Cette année, Bruno Julie tire sa révérence.
Il faut trouver des remplaçants pour ne pas laisser un vide», commente Rajiv Rajcoomar. Pour ces jeunes, Rajiv Rajcoomar espère une participation aux Championnats du Monde des Jeunes en octobre. Quant aux numéros un africains, en l’occurrence les Ludovic Bactora (52 kg), Richarno Colin (64 kg), Kennedy St-Pierre et autres John Colin, il serait logique de les voir terminer  l’année en Algérie avec l’Africa Open en novembre. Mais la volonté ne suffit pas à relever tous les défi s, il faut aussi en avoir les moyens.