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Boolell et Sithanen plaident pour un duo Inde-Maurice à l`assaut de l`Afrique

29 octobre 2012, 00:00

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Boolell et Sithanen plaident pour un duo Inde-Maurice à l`assaut de l`Afrique

DES «échanges triangulaires» Maurice-Inde-Afrique. Le ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell et Rama Sithanen ont fait un plaidoyer en ce sens, dimanche 28 octobre, lors d’une conférence sur les opportunités d’affaires dans l’océan Indien, au Mahatma Gandhi Institute, à Moka. Evénement organisé dans le cadre du Pravasi Bharatiya Divas.

«L’Afrique attend des investissements et il émerge», affirme Arvin Boolell. Ce continent, qui est riche en compétences et en ressources, s’ouvre de plus en plus au monde. Et, l’Inde, insiste le ministre, peut en prendre avantage grâce à sa «proximité» avec Maurice, qui officierait alors comme «portail» vers l’Afrique.

«Maurice veut permettre à l’Inde d’avancer plus vite en Afrique et gagner le respect de l’Afrique.» Il affirme que jusqu’en 2017, le pays bénéficiera de free trade agreements avec les pays d’Afrique.
Du reste, le pays a fait beaucoup d’efforts pour accroître la coopération. «We walked the extra mile», souligne le ministre Arvin Boolell. Il rappelle que Maurice est classée 19e sur la liste Ease in doing business, de la Banque mondiale. Et, première en Afrique en termes de gestion du pays.  

Même son de cloche du côté de Rama Sithanen, qui officiait comme président de la conférence. «Nous avons le potentiel», insiste-t-il. L’Inde possède des atouts, en termes de compétences et de capital, qui doivent être investis dans l’océan Indien. Et, il demande plus de mouvements, dans le commerce et la technologie indienne, entre autres, vers Maurice dans un premier temps. Et ensuite vers l’Afrique, en particulier l’Afrique de l’Est.

Les deux hommes ont toutefois déploré le «déséquilibre» dans le commerce entre Maurice et l’Inde. En effet, l’exportation vers l’Inde représente moins de 0,5 %, alors que 25 % des importations mauriciennes proviennent de l’Inde. Et, de ce taux, 90 % sont des produits pétroliers.

Pis, malgré la proximité entre les deux pays, l’investissement étranger venant de la Grande péninsule traîne derrière ceux de l’Afrique du Sud, la Chine et l’Europe. Conséquence de ces «lacunes», selon Arvin Boolell : des opportunités d’affaires ne sont pas saisies.

Le ministre a fait cinq propositions pour resserrer les liens entre nos deux pays : le partage du savoir par l’Inde à la diaspora indienne la création d’un réseau solide dans la diaspora le transfert des compétences indienne vers la région permettre au petites et moyennes entreprises à s’accroître à travers la diaspora et encourager les jeunes de la région à prendre les devants en ce qu’il s’agit des affaires et du savoir.