Une vingtaine de prisonniers politiques figuraient parmi les quelque 50 détenus qui viennent d''''être amnistiés, ont indiqué mardi des militants des droits de l''Homme, peu après l''annonce par la presse officielle d''une amnistie décidée par le président Thein Sein.

"Nous avons reçu confirmation de la libération de quelque 20 prisonniers politiques dans le cadre de l''amnistie d''aujourd''hui", a déclaré à l''AFP Kaung Kaung, du groupe Etudiants de la génération 88, dont plusieurs membres étaient des leaders des manifestations de 1988.

Les prisonniers politiques étaient détenus dans plusieurs prisons à travers le pays, a-t-il ajouté.

Peu avant, le quotidien officiel New Light of Myanmar avait annoncé une amnistie générale pour 46 prisonniers, 37 hommes et neuf femmes, avec pour objectif "d''assurer la stabilité de l''Etat" et "la réconciliation nationale, permettant à tous de participer au processus politique".

Un total de 34 détenus étrangers ont par ailleurs été libérés et "expulsés" afin d''aider le gouvernement à préserver ses liens avec leurs pays d''origine, avait précisé le journal.

Le régime avait déjà élargi 200 prisonniers de conscience en octobre 2011 et 300 en janvier 2012.

La Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d''opposition de Aung San Suu Kyi, faisait état, avant la décision de ce mardi, de 330 militants encore retenus dans les geôles birmanes.

D''autres organisations revendiquent cependant des estimations plus importantes.

La junte au pouvoir depuis un demi-siècle en Birmanie a cédé le pouvoir en mars 2011 à d''anciens généraux qui ont depuis multiplié les réformes, et acquis une certaine confiance de la part de l''Occident. L''Union européenne a notamment suspendu ses sanctions économiques.

(Source : AFP)