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Baie-du-Tombeau: les sinistrés en fil d’attente dans l’espoir de toucher une allocation

14 février 2013, 00:00

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Baie-du-Tombeau: les sinistrés en fil d’attente dans l’espoir de toucher une allocation

Après les grosses averses et les inondations, place aux procédures de compensation pour les sinistrés. Ils étaient une cinquantaine à faire la queue devant le poste de police de Baie-du-Tombeau, ce jeudi 14 février.

Ces habitants attendent de recevoir un document prouvant que leurs maisons ont été touchées par les inondations pour bénéficier d’une allocation. Ils étaient plus de 200 habitants de Baie-du-Tombeau à s’être réfugiés dans le centre communautaire de la localité durant les pluies torrentielles.

Les victimes se sont rendues dans les postes de police de leur localité ce matin pour un premier constat qui leur permettra par la suite de réclamer une compensation auprès du ministère de la Sécurité sociale.

«Nous n’avons plus de nourriture et notre maison est inhabitable», lance Patrick Empeigne, père de famille habitant rue Pinguin à Baie-du-Tombeau. Il affirme que la nuit du mercredi 13 février a été particulièrement éprouvante. Il n’a plus de lit, ni de nourriture et ses vêtements sont trempés et boueux.

«J’étais impuissant devant cette scène. Il y avait de l’eau jusqu’aux genoux. Nous avons tout perdu et personne n’a l’air de s’intéresser à nous. J’ai appelé les pompiers et je les attends toujours», lance cet homme âgé d’une quarantaine d’années.

En effet, Baie-du-Tombeau comme beaucoup d’autres endroits de l’île, offrait un spectacle de désolation hier. Les pompiers ont été sollicités de toutes parts. Les pluies torrentielles ont causé d’énormes dégâts dans les maisons et le centre communautaire de Baie-du-Tombeau a dû être ouvert pour accueillir les sinistrés.

Selon le ministère de la Sécurité sociale, ils étaient quelques 380 sinistrés à chercher un refuge. 200 d’entre eux sont des habitants de Baie-du-Tombeau. Mais ces derniers n’ont pas passé la nuit dans le centre communautaire.

«Nous avons sécurisé les enfants mais pendant la nuit, nous avons été obligés de retourner à la maison pour veiller sur le peu de chose qui nous restait. Nous n’avons pas dormi, les enfants ont dormi sur la table à manger», affirme Claudine, mère de deux enfants.

Ces familles réclament l’intervention du ministre du Logement, Abu Kasenally. «Nous avons besoin d’être relogés. Nos maisons sont en bois et les plaques sont gonflées d’eau. La porte ne veut plus se fermer», lance une autre mère de famille.

A partir de ce jeudi 14 février, les familles victimes d’inondations recevront Rs 148 pour chaque membre pour trois jours. Dans une déclaration à la radiotélévision nationale, la ministre de la sécurité sociale, Sheila Bappoo affirme que cette pension sert à aider ces familles pendant les quelques jours suivant le drame.