Bagatelle. Trois syllabes prononcées par de nombreux Mauriciens ces jours-ci. Beaucoup attendaient l’ouverture de ce centre commercial, qui promettait d’être bien plus qu’un simple espace de shopping, un lieu de convivialité et de loisirs. Visite guidée…

C’est bouche ouverte, yeux écarquillés et surtout tête tournant à gauche et à droite que le visiteur a fait ses premiers pas à Bagatelle. Se demandant, sans doute, ce qui pouvait bien être différent dans ce centre commercial. Les enseignes, pour la plupart, sont présentes dans d’autres espaces commerciaux, les produits sont les mêmes. Ce qui change, c’est d’abord le cadre.

L’architecture, mêlant le style maison créole et lignes épurées, ajoute une convivialité au centre et donne l’envie de s’asseoir et de se retrouver en famille ou entre amis. Un clin d’œil à Mado Parfums, à Bata, à Reserve Naturelle, à Mozouzou ou encore à Sweet Sugar qui sont les premiers magasins qui s’offrent aux visiteurs.

Toutefois, l’on ne peut éviter de remarquer ces autres magasins de renom, qui sont eux, toujours en aménagement. Nous parlons notamment de Mango, de Aldo, de Body and Soul ou de Boss. Sans compter les salles de cinéma, avec déjà des affiches, mais dont les portes sont toujours closes. De ce côté, nous entendons toujours le bruit de scie, de perceuse ou de marteau.

Nathalie et Laura, deux sœurs qui visitent Bagatelle pour la première fois, ont un regret. « Nous voulions aller chez Mango mais le magasin n’est pas ouvert. Nous sommes cependant contentes de visiter les lieux. C’est immense », nous dit Nathalie.

Il est à signaler que les promoteurs ont quand même pensé à mettre une touche de vert dans le centre commercial. Des palmistes sont placés entre les bancs en bois, servant de point de rencontre pour les visiteurs.

Quelques mètres plus loin, à droite, c’est une autre vue qui s’impose. Celle du point de restauration. Un grand espace ouvert au cœur duquel l’on admire un splendide jet d’eau entouré de petits bancs en bois marron, avec plusieurs tables dans l’ombre d’une véranda.

Ces tables accueillent les clients des restaurants du Food Court. Nous reconnaissons le fameux Ocean Basket, chaîne de restauration sud-africaine. Cependant, une tour de pierre, ressemblant à une cheminée, visible depuis l’autoroute ne laisse pas indifférent. Elle abrite l’emplacement de Dewa, le marchand de rotis et de dholl puri, la gaufrerie Belgium Waffles et le petit restaurant Miam’s.

A gauche de cette tour, un autre espace abritant les restaurants Nando’s, Fishaways, Debonnairs se dévoilent. Mais ces restaurants ne sont pas encore opérationnels. Plus loin, empruntant une allée à gauche de l’aire de restauration, nous entrons dans l’espace techno. Nous y découvrons l’Orange Shop, Royal Courts ou G-Tech.

Nous poursuivons la visite, passant à côté des voitures exposées et des grosses cylindrées. Certains amateurs de moto s’y attardent pour immortaliser l’instant où ils contemplent une belle Ducati.

Et les enfants dans tout ça ? Les promoteurs ont pensé aux plus petits visiteurs, puisque le centre commercial compte également un espace de jeux abritant un grand château gonflable. Ce lieu est toutefois en cours d’aménagement.

Ce qui plaît aussi à Bagatelle, c’est que l’on puisse faire ses courses, chez Intermart ou Pick’n Pay. Bagatelle innove aussi en offrant un skate park, de petites tables pour enfants sont placées un peu partout dans le centre.

En quittant le bâtiment l’on remarque un autre jet d’eau. Plaisant à la fois aux petits et aux grands, cette décoration attire surtout les plus jeunes. Elle offre une statue représentant deux enfants jouant dans l’eau. Les amoureux y ont aussi trouvé leur part.

Bagatelle semble bien être un pari gagné pour les promoteurs. L’endroit est plaisant. Déjà, les visiteurs peuvent s’attendre à découvrir autre chose à la fin de cette année. Les magasins qui n’ont pas ouvert leurs portes ce jeudi, ont prévu de le faire en décembre.

Pour Patrice, un Français en visite à Maurice, Bagatelle c’est « un centre qui offre une agréable balade et un cadre beau et moderne. Il me tarde de voir les salles de cinéma », lâche-t-il, toutefois.

Rappelons que la première phase du projet d’une superficie de 52 000 mètres a coûté Rs 3, 1 milliards à ses promoteurs, en l’occurrence ENL Property et Atterbury Property, une société sud-africaine. Elle comprend également l’aménagement de l’infrastructure routier et la construction du pont.

L’an prochain, c’est une autre phase qui sera enclenchée. Celle qui abritera la Motor City, les résidences, l’espace bureau et les salles de conférence. En 2012, les promoteurs prévoient d’inaugurer l’hôtel trois étoiles.