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Bérenger au Central CID lundi pour prendre connaissance des accusations de Ramgoolam

1 septembre 2011, 00:00

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Bérenger au Central CID lundi pour prendre connaissance des accusations de Ramgoolam

Le leader de l’opposition prendra finalement connaissance de la teneur des accusations du chef du gouvernement contre lui ce lundi. Ce dernier l’accuse de l’avoir diffamé relativement à la seconde évaluation de la clinique MedPoint.


Paul Bérenger a revu sa position. Après avoir refusé de se rendre à une convocation du Central Criminal Investigation Department (Central CID) mardi dans le cadre de l’enquête ouverte contre lui, suite à une déposition du Premier ministre, Navin Ramgoolam, il va répondre favorablement à cette requête ce lundi 5 septembre.

La décision a été prise après que le panel d’hommes de lois du leader de l’opposition ait rencontré, ce jeudi 1er septembre, le chef du Central CID, l’assistant commissaire de police (ACP), Pregassen Vuddamalay ainsi que les enquêteurs qui planchent sur ce dossier.

Tout laisse croire que la déposition de Paul Bérenger sera consignée d’ici la fin de la semaine prochaine. Le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) devra s’expliquer sur les accusations de diffusion de fausses nouvelles dans l’affaire MedPoint sur le Premier ministre.

Dans une conférence de presse tenue le samedi 9 juillet, Paul Bérenger avait avancé être en possession d’informations obtenues d’un ministre à l’effet que Navin Ramgoolam a réclamé une seconde évaluation de la clinique appartenant au clan Jugnauth. Le chef du gouvernement a démenti ces propos le même jour et porté plainte auprès du Central CID le jeudi 14 juillet.

Les enquêteurs ont choisi de convoquer le leader mauve le mardi 30 août mais celui-ci a choisi de ne pas y répondre favorablement. Il a expliqué qu’il ne peut le faire sans avoir été mis en présence de la déposition de Navin Ramgoolam et qu’il n’est pas au courant de ce que lui reproche la police. Il a même tenu une réunion au quartier régional du MMM à Rose-Hill où ses sympathisants se sont mobilisés.

La police s’est toutefois fendue d’un communiqué. En disant n’être pas tenue de la faire à ce stade de l’enquête en vertu de la loi. Tout en précisant que le résumé des accusations contre le suspect ne peut être divulgué en son absence.

Depuis, Paul Bérenger et ses hommes de loi ont mis de l’eau dans leur vin. Suite à la rencontre entre son équipe légale et les officiers du Central CID, il a été décidé qu’il pourra prendre connaissance, en personne, des éléments à charge contre lui. Il sera accompagné de ses quatre avocats, en l’occurrence Ivan Collendaveloo, Senior Counsel (SC), Veda Baloomoody, Kishore Pertaub et Raj Nuckchedy.

C’est à 14 heures, lundi, que le leader du MMM se rendra dans les locaux de la Central CID. Il ressort qu’il ne répondra pas aux questions des enquêteurs ce jour-là. Un autre rendez-vous devra être fixé par la suite. « A une date qui conviendra au leader de l’opposition », précise Me Collendaveloo.

L’homme de loi, également leader adjoint du MMM, se réjouit de ce qu’il qualifie de changement d’attitude de la police. « Alors qu’au départ ils se sont cantonnés à énumérer les accusations qui seront retenues contre Paul Bérenger, il semblerait qu’ils acceptent désormais de nous donner les détails des allégations faites par le Premier ministre mais uniquement en présence du leader de l’opposition », explique-t-il.

De son côté, Paul Bérenger, affirme avoir obtenu toutes les garanties nécessaires pour que ce premier rendez-vous se déroule sans anicroche. Il fustige tout de même Navin Ramgoolam qui, dit-il, a voulu braquer les projecteurs sur lui à des fins politiques.

« Ce qui s’est passé lundi et mardi dernier n’est qu’une tentative de Ramgoolam de me faire peur et de détourner l’attention. Surtout que le même jour, le ministre Rajesh Jeetah avait rendez-vous à la Commission anticorruption (ICAC). Il a l’habitude d’essayer d’effrayer et d’intimider les gens. Mais dans ce cas, c’est mal connaître Paul Bérenger et le MMM », affirme le leader de l’opposition.