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Avortement : Mgrs Piat et Ernest réclament que l’amendement du Code pénal soit annulé

9 mai 2012, 00:00

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Avortement : Mgrs Piat et Ernest réclament que l’amendement du Code pénal soit annulé

Le chef de l’église catholique, Mgr Maurice Piat, et son collègue de l’église anglicane, Mgr Ian Ernest, estiment que la meilleure solution est de mettre de côté le projet de loi  visant à légaliser l’avortement dans certains cas spécifiques et avalisé au conseil des ministres le vendredi 4 mai dernier.

Mgr Maurice Piat, l’évêque de Port-Louis et Mgr Ian Ernest, évêque de Maurice, font un appel à la conscience du gouvernement et des députés de l’Assemblée nationale. Ils estiment, en effet, que le projet de loi visant à légaliser l’avortement doit être mis de côté. Les chefs de ces deux églises ont rencontré la presse ce mercredi 9 mai, à Port-Louis, pour faire part de leur position.

« Nous invitons les autorités politiques de notre pays à ne pas céder aux diktats des Nations Unies », ont-ils fait part dans une lettre ouverte adressée aux ministres et députés. Mgr Maurice Piat est d’avis que le gouvernement a raison de se préoccuper de la détresse des femmes qui vivent une grossesse non-désirée. « Mais leur proposer l’avortement comme solution ne respecte pas leur dignité de la femme », a ajouté l’évêque de Port-Louis.

Dans leur analyse des différentes dispositions du projet de loi, les deux chefs religieux affirment que même si une vie a été conçue dans des circonstances difficiles ou offensantes pour une femme, elle demeure néanmoins une vie humaine. « Nous avons le devoir de soutenir les femmes dans ces situations et de leur donner les moyens d’assumer leur responsabilité avec dignité », a affirmé Mgr Maurice Piat.

Dans le cas de relations sexuelles avec mineure de moins de 16 ans aboutissant à une conception, Mgr Piat et Mgr Ernest estiment qu’avec ce projet de loi, l’avortement deviendrait un  moyen de contraception. « Cela banalise l’élimination d’une vie. Et une telle pratique aura de graves répercussions », a ajouté l’évêque de Port-Louis.

Selon le projet de loi, une interruption volontaire de grossesse sera autorisée uniquement dans les 4 cas suivants : (i) si cette grossesse comporte des risques pour la vie de la femme enceinte (ii) si la poursuite de cette grossesse pourrait avoir  des conséquence graves et permanentes à la santé physique ou mentale de la femme concernée (iii) en cas de  malformation du fœtus (iv) si la grossesse est la conséquence d’une agression sexuelle ou des relations sexuelles avec mineure de moins de 16 ans, ou d’un inceste.