Le Premier ministre qui intervenait à l’occasion du 177ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage au Morne, ce mercredi 1er février, a plaidé pour plus d’unité dans les prises de décisions importantes.

« Il nous faut agir en tant que patriote dans les prises de décisions, il nous faut plus d’unité nationale », a déclaré Navin Ramgooolam à l’occasion d’une cérémonie organisée au Morne, pour commémorer le 177ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Le Premier ministre est revenu sur la période pré indépendance, lorsque les dirigeants politiques d’alors étaient en consultation avec le gouvernement britannique au sujet de la constitution. « Tous les dirigeants politiques avaient des idées différentes, la classe politique était divisée », a-t-il poursuivi. Selon le chef du gouvernement, c’est pour cette raison que les Anglais « ont décidé de nous imposer leurs conditions », a-t-il ajouté.

Cependant, Navin Ramgoolam a indiqué que c’est grâce aux compromis de certains décideurs politiques, tels que Sir Seewoosagur Ramgoolam, Abdool Razack Mohamed et Jules Koenig qui ont, selon lui, su faire des compromis pour obtenir l’Indépendance. « Ceux qui pensent que cela a été facile d’acquérir l’Indépendance ont tort », a-t-il poursuivi.

L’appellation Population Générale (PG), a aussi été évoquée par le chef du gouvernement. Selon Navin Ramgoolam, c’est tout à fait irrespectueux de définir une communauté comme étant membre de la Population Générale. « Je suis d’ailleurs ravi de constater que les membres de la communauté créole n’ont jamais adopté cette appellation », a affirmé le Premier ministre. Ce dernier est d’avis qu’un pays moderne ne peut plus se permettre de penser en termes de communauté. Il a aussi pris une énième position contre le fait qu’un candidat doit dévoiler son appartenance ethnique lorsqu’il décide de prendre part à des élections.

Navin Ramgoolam a aussi exprimé sa fierté d’avoir introduit la langue Kreol cette année dans les écoles. « Je suis fier que le langue Kreol ait été introduite dans les écoles sous mon gouvernement. Je dois avouer que j’étais quelque peu sceptique à l’introduction de cette langue à l’époque, mais c’est Dev Virashawmy qui m’a convaincu », a-t-il fait part. Le Premier ministre a aussi déclaré avoir toujours œuvré dans l’intérêt de la communauté créole. Il est ainsi revenu au temps où il était leader de l’opposition, c’était juste avant que le Parti Travailliste aille en alliance avec le Mouvement Militant Mauricien (MMM). « L’introduction de la langue orientale faisait alors polémique, je ne voulais pas que les enfants de la communauté créole soient désavantagés par la langue orientale, c’est pour cela que je m’étais opposé », a-t-il rappelé.

Il faut aussi souligner que le leader de l’opposition, Paul Bérenger a boudé le discours du Premier ministre. Il a quitté la cérémonie après avoir procédé à la cérémonie protocolaire du dépôt de gerbes. Il faut souligner que Paul Bérenger avait indiqué qu’il n’assisterait plus aux cérémonies où le Premier ministre tiendra un discours politique.

Le Premier ministre s''en est également pris au quotidien l''express quant au compte-rendu de son intervention à Curepipe, le mardi 31 janvier.