Le Mauritius Institute of Directors, en collaboration avec l’ambassade de France, tient un atelier de travail destiné à la presse, au Clos St Louis, Domaine les Pailles, les 17 et 18 janvier. Cette formation a pour thème la couverture médiatique de la gouvernance en entreprise.

Les médias détiennent un rôle central pour faire comprendre la valeur de la gouvernance. Avec une forte crédibilité, ils peuvent influencer les investisseurs, l’opinion publique ainsi que les politiques. Mieux encore, à travers leurs enquêtes, les journalistes peuvent démontrer les conséquences de la mauvaise gouvernance, lancer des signaux d’alarme qui peuvent contraindre les entreprises à corriger leurs erreurs ou encore révéler des fraudes et des manipulateurs.

D’où la tenue de cet atelier de travail organisé par le Mauritius Institute of Directors (MIoD), dont la fonction principale est de prôner la bonne gouvernance, surtout suite à l’instauration du code de la bonne gouvernance en 2004.

Lors de cet atelier d’une durée de trois heures, les participants ont aussi l’occasion d’échanger leurs expériences.
L’animateur de cette formation est Emmanuel de Boullay, le président d’Associés en Gouvernance et de Finca, des sociétés de conseil en gouvernance. Ce dernier, également administrateur et président du comité d’audit de Delachaux, anime depuis 2004 des sessions de formation aux meilleurs pratiques de gouvernance et conseille des entreprises pour renforcer et améliorer leurs pratiques. D’ailleurs, au cours de sa visite professionnelle dans le pays, il a aussi été invité à dispenser deux formations privées en entreprise.

Parmi les grandes lignes abordées lors de cette formation, les participants se sont familiarisés avec la définition de la gouvernance ainsi que les objectifs d’une bonne gouvernance.

Pour Emmanuel Boullay, «la bonne gouvernance est un accélérateur de performance» et le but est de renforcer la capacité et l’efficacité des instances, dans la définition et la mise en œuvre de la stratégie.

Toujours selon lui, cet objectif est atteint lorsque chaque instance remplit ses missions, dans l’intérêt de la société et en prenant en considération les intérêts de actionnaires et ceux des autres parties prenantes.

Il dit espérer que les journalistes poursuivront leur apprentissage de la gouvernance, dans les domaines financiers et comptables, sur les sujets juridiques, les conflits d’intérêt ainsi que sur les bonnes pratiques ici dans d’autres pays.
«Il vous faut aussi faire des enquêtes approfondies, être clairs et pédagogiques et ne pas limiter vos recherches aux mauvaises pratiques ou encore aux affaires scandaleuses. Il est également nécessaire de montrer la création de valeur par les bonne pratiques», a-t-il souligné.

Pour sa part, Jane Valls, Chief Executive Officer du MIoD, souhaite voir à la suite de cette formation une meilleure couverture sur la gouvernance dans tous les médias  ainsi que plus d’articles traitant de cet aspect.

«Il est aujourd’hui très difficile d’avoir des spécialistes dans un domaine précis. Les journalistes touchent à tous les sujets. Bien sur que si on comprenne mieux les valeurs de la bonne gouvernance, on pourra mieux l’aborder dans les papiers»,a-t-elle conclu.