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Ashok Subron: «Les arguments de la MEF ne tiennent pas la route»

11 mai 2009, 00:00

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Ashok Subron: «Les arguments de la MEF ne tiennent pas la route»

Le syndicaliste réagit aux propositions de la Mauritius Employers’ Federation (MEF) rendues publique dans un mémoire.

Ashok Subron, porte-parole de la Confédération Syndicale de Gauche (CSG) remet en question l’analyse de la MEF.

«C’est terrible que la MEF n’a fait aucune proposition chiffrée en ce qu’il s’agit de la compensation salariale», lance Ashok Subron. Le ton est donné. Le syndicaliste récuse point par point l’argumentaire de la fédération patronale. Pour ce dernier, la MEF se sert de nouvelles lois du travail pour faire toutes sortes de chantage vis-à-vis de l’Etat et des travailleurs.

De son point de vue, il est hors de question que les travailleurs n’obtiennent pas une compensation indexée sur l’inflation. «La MEF met en avant la crise économique pour venir dire qu’il faut une compensation minimale. Au niveau de la confédération, nous pensons que c’est justement à cause de la crise qu’il faut accorder une pleine compensation aux travailleurs parce qu’il est clair que la crise affecte plus les travailleurs», explique le porte parole de la CSG.

Le syndicaliste n’est pas sur la même longueur d’onde que le patronat sur l’analyse technique des chiffres liés à la masse salariale. «L’interprétation de la MEF de l’indice des salaires est fausse. Si nous prenons ce même indice pour la période de 2005 à 2007, on note une baisse continuelle. La hausse pour l’année 2008 est due au paiement du PRB et ne peut donc être prise en compte», soutient Ashok Subron.

Ce dernier se demande aussi pourquoi le mémorandum de la MEF parle uniquement du Labour Productivity alors que la performance du capital n’est pas mentionnée. «D’abord, il faut noter que le Labour Productivity n’a pas baissé face à la création de richesses, représentée par le Produit Intérieur Brut. Ensuite, la MEF oublie de parler du Capital Productivity qui, elle, est en baisse réelle» fait-t-il ressortir.

La CSG dit aussi s’aligner sur la position des autres fédérations syndicales quant au boycott du National Pay Council (NPC). «La balle est désormais dans le camp du gouvernement et du ministre Sithanen pour que le NPC soit gelé et que soit convoqué une réunion tripartite pour discuter du taux de compensation salariale», maintient l’animateur du CSG.