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Arvin Boolell en mission spéciale à Madagascar pour le compte de la COI

9 avril 2011, 00:00

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Arvin Boolell en mission spéciale à Madagascar pour le compte de la COI

Mandaté par la Commission de l’océan Indien, le chef de la diplomatie mauricienne est en mission spéciale dans la Grande île. Il veut inviter Andry Rajoelina à organiser des élections d’ici 11 mois avec l’aide de Port-Louis.

Aider Madagascar à sortir de la crise dans laquelle elle s’est enlisée depuis 2009. C’est la mission spécialement confiée à Arvin Boolell, le ministre mauricien des Affaires étrangères en sa qualité de président du conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI), ce vendredi 8 avril.

Avec une délégation composée du secrétaire général de la COI, Callixte d’Offay, et du représentant du ministre des Affaires étrangères des Seychelles, c’est-à-dire l’ambassadeur de l’archipel basé à Pretoria, et de Fahmi Saïd Ibrahim, ministre des Relations extérieures des Comores, Arvin Boolell a posé pied dans la Grande île ce vendredi. L’idée étant de l’aider à organiser les élections dans un cadre indépendant.

Le chef de la diplomatie mauricienne a, d’ailleurs, déjà eu une rencontre avec le président de la Haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, au palais d’Iavoloha, vendredi après-midi. Il devrait rester dans la Grande île jusqu’à dimanche avant de rentrer à Maurice.

Dans une déclaration à la presse ce vendredi 8 avril, Arvin Boolell a indiqué que sa visite consiste à soutenir le peuple malgache dans l’organisation d’élections libres. D’autant que sa mission vise également à soutenir le processus de sortie de crise enclenché par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). En plaidant la cause de la feuille de route de Leonardo Simao. 

La visite d’Arvin Boolell avait déjà été évoquée lors du conseil des ministres malgache le mercredi 6 avril. Il est plutôt bien vu par nos voisins, ayant adressé le 29 mars des félicitations à la HAT pour avoir mis sur pied un gouvernement dit « d’union nationale ».

L’intérêt mauricien dans cette sortie de crise n’est évidemment pas seulement politique. Il a aussi une dimension économique, Maurice ayant des entreprises installées dans la Grande île et elle espère que celles-ci ne seront pas pénalisées sous les accords donnant accès au marché américain en vertu de l’Africa Growth and Opportunity Act (AGOA).

A lexpress.mu, le ministre des Affaires étrangères confie que Maurice, de par son expérience dans l’organisation des élections libres, sera en mesure d’aider la Grande île à tenir des législatives. D’ici un délai de onze mois, selon le vœu de la COI, de la SADC et de la communauté internationale.

« Nous voulons que Madagascar retrouve sa vitalité politique et redevienne le grenier de l’océan Indien. Nous allons aborder des sujets tels que la lutte contre la piraterie, la pêche non réglementée et le respect des normes phytosanitaires. Au delà du travail politique, nous oeuvrons pour que Madagascar retrouve son âme », plaide le chef de la diplomatie mauricienne. 

Cette mission est, toutefois, mal vue par trois mouvances malgaches. Elles ont annoncé dans la presse locale leur décision de manifester devant les locaux de l’ambassade de Maurice à Tananarive.