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Arrondissements : Aimée dit avoir consulté l’Electoral Commissioner’s Office

7 décembre 2011, 00:00

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Arrondissements : Aimée dit avoir consulté l’Electoral Commissioner’s Office

Selon le ministre de l’Administration régionale, la délimitation des arrondissements électoraux a été faite dans la transparence. Il explique avoir reçu le feu vert de l’Electoral Commissioner’s Office.

Le ministre Hervé Aimée assure que l’exercice de redécoupage des arrondissements électoraux des villes a été fait en toute transparence. Il contredit ainsi les allégations faites par des membres de l’opposition. Ces derniers accusent le ministre de l’Administration régionale d’outrage au président de la République.

Au Parlement, ce mardi 6 décembre, Hervé Aimée a déclaré qu’il a obtenu le feu vert de l’Electoral Commissioner’s Office avant de proposer une nouvelle définition des arrondissements. Il s’exprimait lors des débats sur la nouvelle version du Local Government Bill.

Le leader de l’opposition n’a pas tardé à réagir soutenant que « si ce que dit le ministre est vrai, c’est que l’Electoral Commissioner’s Office a participé à cette transgression de la Local Government Act de 2003 ». Paul Bérenger a tenu à préciser qu’il ne visait personne en particulier, mais qu’il se basait sur le discours du ministre de tutelle. Le chef de l’opposition a alors demandé à Hervé Aimée de déposer des correspondances relatives au feu vert de l’Electoral Commissioner’s Office.

Paul Bérenger a rappelé que selon la section 4 (1) du Local Government Act de 2003, c’est au président de la République, après avoir consulté l’Electoral Boundaries Commission, d’établir les arrondissements électoraux, tant en régions urbaines que rurales. « La loi est claire ! » a lâché le leader du MMM.

Ce dernier dit détenir des informations à l’effet que cet exercice de redécoupage a été fait par le ministre Aimée, lui-même, en collaboration avec ses conseillers. « C’est illégal et cela représente un outrage au président de la République », a ajouté Paul Bérenger.

Il propose ainsi au Premier ministre de réétudier les nouvelles clauses de cette loi. « Arrêtons-la. Nous devrions nous fixer sur les points légaux », a-t-il souligné. Par ailleurs, Paul Bérenger a déploré que le renvoi des élections municipales n’ait pas été évoqué dans le discours d’Hervé Aimée. « La honte doit l’étouffer ! » a-t-il lancé à l’hémicycle.

Les débats se sont poursuivis jusqu’aux petites heures de ce mercredi 7 décembre avec, entre autres interventions, celles du ministre de l’Education, Vasant Bunwaree le ministre de l’Agro-industrie, Satish Faugoo de la ministre de l’Egalité des Genres, Mireille Martin, et les autres députés de la majorité gouvernementale ainsi que ceux de l’opposition.

L’intervention de Satish Faugoo aura été remarquée, car elle a jeté un doute au sein de l’hémicycle quant aux lois régissant l’administration régionale qui sont en vigueur : celle de 1989 et celle de 2003. La section 7 (1) de la première loi stipule : « The President may, by order and on receipt of proposals from any urban authority or upon the recommendation of the Minister, provide for the division of a town into a specified number of electoral wards. »

Pour le ministre de l’Agro-industrie, les allégations de manipulation de la délimitation des arrondissements en violation des clauses de la Local Government Act ne sont pas fondées, car ces deux législations sont toujours en vigueur.
Les débats ajournés à 3h45 ce matin reprennent à 11h30.