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Arnaque alléguée : manifestation des étudiants népalais et indiens

31 juillet 2013, 18:39

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Arnaque alléguée : manifestation des étudiants népalais et indiens

 

Ils affirment avoir été bernés par l’établissement de formation supérieur dans lequel ils se sont inscrits. Désespérés, ils ont manifesté leur colère ce mercredi 31 juillet devant les locaux de celui-ci. La TEC et la MQA ont, elles, annoncé des enquêtes sur cinq établissements qui ont fait l’objet de plaintes d’étudiants étrangers. 
 
Ils sont furieux et affirment avoir été victimes d’escrocs. C’est pour cette raison qu’une trentaine d’étudiants indiens et népalais ont manifesté toute la journée du mercredi 31 juillet devant le Dimensions International Education Group (DIEG), établissement qui se trouve sur la route royale à Pamplemousses. 
 
«Plusieurs d’entre nous ont contracté des prêts bancaires. Certains de nos parents ont même vendu leurs bijoux et leurs motocyclettes afin de financer nos études», souligne Santoshi Chinnaala, une étudiante indienne. Elle ajoute que, comme elle, plusieurs ont dépensé autour de 3 000 euros, soit 600 000 roupies népalaises pour payer l’école. 
 
C’est en juin que ces étudiants ont débarqué à Maurice. Ils avancent qu’ils ont été recrutés par des agents en Inde et au Népal. Selon une publicité qu’ils ont trouvée sur Internet, leur diplôme en Hotel Management s’échelonne sur six mois et, par la suite, ils pourront gagner jusqu’à Rs 20 000 par mois à Maurice au cours d’un internat de six mois. «De plus, ils nous ont promis que nous pourrons facilement migrer vers l’Australie et le Canada et travailler sur des bateaux de croisière», lâche un autre étudiant.
 
Sauf que la direction du DIEG les aurait informés qu’ils devront retourner dans leur pays en décembre, sans faire  d’internat. Ces étudiants sont d’autant plus désespérés qu’ils ont rencontré un autre groupe d’élèves, qui avaient démarré des cours en septembre 2012. Eux également ont vite déchanté après les promesses qui leur ont été faites. «C’est là que nous avons réalisé que tout ceci n’est qu’une farce», ajoutent les élèves. 
 
Dès lors, ces derniers ont porté plainte à la police. Ils se sont aussi rendus au haut commissariat de l’Inde et au ministère de l’Education. 
 
La Tertiary Education Commission (TEC) et la Mauritius Qualifications Authority (MQA) explique de son côté qu’elles enquêtent sur cinq établissements offrant des cours universitaires et des formations techniques dont Dimension International Education College, à Pamplemousses.
 
Les régulateurs ont reçu des plaintes venant d’étudiants népalais, indiens et bangladais, qui estiment avoir été bernés par la publicité faite par ces écoles, notamment en ce qui concerne la qualité du logement et les promesses faites concernant les opportunités professionnelles à Maurice. De même, depuis quelques semaines, des journaux indiens font régulièrement état d’étudiants venant du sous-continent qui ont été «arnaqués». 
 
Parmi les autres institutions mises en cause : Oceana Business School dont l’accréditation n’a pas été renouvelée par la TEC. Le régulateur a aussi effectué aussi une descente mardi 30 juillet chez Whitefield Business School à la suite d’une plainte d’un étudiant. Tandis que, pour l’heure, elle a aussi refusé d’enregistrer la London Graduate School à Grand-Baie car une enquête de la police été ouverte.
 
«Dans plusieurs cas, les étudiants ont été induits en erreur par les brochures et des promesses. Nous prenons au sérieux les plaintes des étudiants et si c’est vérifié, nous agissons en conséquence. La TEC veut s’assurer qu’il y a une garantie de qualité dans ces établissements dans l’intérêt des étudiants et du projet du gouvernement en matière d’éducation supérieure», soutient Shabeer Kasenally, Officer in charge à la TEC.