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Appel de Rundheersing Bheenick pour renforcer la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur bancaire

26 juillet 2012, 00:00

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Appel de Rundheersing Bheenick pour renforcer la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur bancaire

Le gouverneur de la Banque centrale se dit satisfait de n’être plus le seul à s’inquiéter de l’existence de certaines pratiques peu orthodoxes dans le secteur bancaire. Plusieurs initiatives ont été envisagées afin que la transparence ne soit pas un vain mot dans le secteur bancaire mauricien.

La préoccupation de Rundheersing Bheenick, gouverneur de la Banque centrale, pour que les banques opèrent en toute transparence, est revenue sur le tapis, le mercredi 25 juillet 2012, lors de l’inauguration de la neuvième succursale de la banque Baroda, à Rose-Belle.

« Nous avons l’obligation de faire briller le principe de la transparence pour ce qui est de toutes les opérations bancaires. La clé, c’est l’application rigoureuse des normes de la bonne gouvernance de l’entreprise », a-t-il souligné.

Le gouverneur de la Banque centrale a énuméré certains facteurs qui, selon lui, sont source d’inquiétudes. Ce sont, entre autres, les bénéfices records réalisés par certaines banques, le recours toujours potentiellement probable à des pratiques qui classeraient les banquiers au rang de bandits financiers, le nombre grandissant de clients des banques qui se plaignent à la Banque centrale des pratiques dont ils sont victimes au niveau des banques commerciales, le taux élevé des commissions imposées par ces institutions.

« C’est un véritable sujet d’inquiétude pour moi de constater qu’après la cinquième année de crise financière et économiques ans précédent à l’échelon global, certaines de nos banques continuent à présenter de façon presqu’insolente des bénéfices records », dit-il.

Rundheersing Bheenick a indiqué que, face aux nombreuses plaintes de la clientèle des banques, la Banque centrale ne pouvait faire la sourde oreille.

« Nous avons mis sur pied un groupe de travail en vue de se pencher sur les clauses et le conditions défavorables dans des contrats bancaires et autres types de contrats financiers incluant toutes les catégories de frais, commissions qu’imposent les banques », précise le gouverneur de la Banque de Maurice.

Rundheersing Bheenick se dit heureux de constater qu’il n’a pas été le seul à crier dans le désert concernant certaines pratiques peu orthodoxes. Il s’est félicité de l’initiative de la Competition Commission qui a initié plusieurs démarches, dont une enquête autour du cumul de certains produits d’assurance aux termes desquels certaines banques sont soupçonnées de tirer, de façon inappropriée, des  avantages au détriment de leur clientèle.

Le gouverneur de la Banque centrale a également fait allusion à la décision du gouvernement de mettre sur pied une commission d’enquête pour se pencher sur les pratiques douteuses qui interviennent lorsque des biens sont soumis à la vente à la barre.

La Banque centrale, a ajouté Rundheersing Bheenick, viendra de l’avant avec certaines mesures. “Nous allons émettre des lignes directrices par rapport aux normes de bonne gouvernance. Nous nous proposons d’émettre un document sur le Basel 111. Nous sommes sur le point de finaliser un plan concernant des dépôts en matière d’assurance. Cette initiative viendra combler un vide dans la structure du service financier.»

Le Basel 111 concerne les normes globales auxquelles les banques doivent souscrire. Elles ont été élaborées par le comité Basel sur la supervision des opérations bancaires.