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Appel à deux jours de grève générale au Chili

24 août 2011, 00:00

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Appel à deux jours de grève générale au Chili

Le Chili se prépare à deux jours de grève générale dans tout le pays, mercredi et jeudi, à l''''appel des étudiants, syndicats et partis de centre-gauche, qui réclament des changements en profondeur au gouvernement du président Sebastian Piñera.


Partie du mouvement étudiant et lycéen, qui boycottent les cours depuis trois mois désormais pour réclamer une éducation gratuite et de qualité pour tous, la contestation a pris de l''ampleur, ainsi que ses revendications.

Ceux qui appellent à la grève générale réclament une nouvelle constitution pour remplacer celle adoptée pendant la dictature, afin de mettre fin à la concentration des pouvoirs entre les mains du président et permettre des référendums d''initiative populaire. Ils veulent aussi la réforme du système des retraites, un nouveau code du travail et une augmentation des dépenses sociales.

Face à ce mouvement qui menace le pays de paralysie, le premier président de centre-droite aux commandes au Chili depuis 20 ans a agité le spectre du coût de la grève, l''estimant à 400 millions de dollars, une coût risqué, "particulièrement aujourd''hui avec les gros nuages noirs dans l''économie mondiale".

"Nous sommes parfaitement conscients que notre pays n''a pas réglé toutes ses dettes, qu''il y a de nombreux problèmes non résolus, dont bon nombre ont leur origines il y a des décennies", a cependant reconnu Piñera. Il a mis en garde contre "les tentations du populisme et de l''irresponsabilité" et rejeté les appels des étudiants à s''impliquer personnellement dans le dossier de l''éducation.


Dans le même temps, la Cour suprême a décidé de mesures de protection policière pour Camila Vallejo, 23 ans, et pour sa famille. Présidente de la Fédération des étudiants chiliens, cette jolie et intelligente devenue le visage de la contestation estudiantine a fait l''objet de diverses menaces via les réseaux sociaux.

Certaines de ces menaces sont venues d''une responsable du ministère de la Culture, Tatiana Acuña, secrétaire exécutive du Conseil pour le Livre, qui sur Twitter avait écrit à son propos: "Si on tue la chienne, on se débarrasse de la portée".


Cette phrase de sinistre mémoire avait été prononcée par le général Augusto Pinochet, le 11 septembre 1973, jour du coup d''Etat contre le président Salvador Allende, évoquant ce dernier et ses partisans.

Mme Acuña a présenté des excuses par le même biais, mais a été démise de ses fonctions.


(Source : Associated Press)