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Appartenance ethnique : l’Electoral Supervisory Commission entendue mercredi

25 octobre 2011, 00:00

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Appartenance ethnique : l’Electoral Supervisory Commission entendue mercredi

 
Sir Hamid Moolan, l’avocat de l’Electoral Supervisory Commission, doit seconder les arguments de l’Etat ce mercredi sur le refus fait à 104 citoyens de se porter candidats aux élections législatives de mai 2010. Selon la partie défenderesse, la Constitution oblige chaque Maurice à décliner son appartenance ethnique.
 
L’audition des différentes parties dans le procès en appel de Rezistans ek Alternativ devant le Privy Council, à Londres, doit reprendre ce mercredi 26 octobre. Après les arguments de l’Etat ce mardi pour soutenir le refus fait à 104 citoyens de se porter candidats aux élections législatives de mai 2010 parce qu’ils n’ont pas voulu décliner leur appartenance ethnique, ce sera au tour de l’Electoral Supervisory Commission (ESC) de les seconder.

A 10 h 30 donc, c’est l’avocat de l’ESC, sir Hamid Moolan, Queen’s Counsel (QC) qui sera au centre des attentions. Sa ligne de défense devrait être proche de celle adoptée par Geoffrey Cox, l’avocat du gouvernement mauricien, ce mardi. Il a fait ressortir que tout citoyen mauricien voulant se présenter aux élections doit obligatoirement décliner son appartenance ethnique en vertu de la Constitution.

C’est à ce moment précis que les Law Lords ont demandé pourquoi un Mauricien ne désirant pas être présenté comme un hindou, un musulman ou un sino-mauricien ne peut être issu de la population générale. Clairement, ils n’ont pas une connaissance des subtilités de l’arc-en-ciel mauricien et les avocats de Rezistans ek Alternativ et de Blok 104, Mes Rex Stephen et Michel Ahnee, ont dû leur expliquer que ce groupe définit les Mauriciens d’origine africaine, européenne et autres.

Les deux hommes de loi ont saisi l’occasion pour citer le jugement Seetulsing qui souligne que la Constitution mauricienne définit l’appartenance ethnique d’un citoyen de par son style de vivre - "way of life" - et qu’avec l’évolution de la société depuis l’adoption de la Constitution, il s’est progressivement développé un « Mauritian way of life ».

« Ces débats sont les plus pertinents de l’île Maurice post-indépendante. L’on assiste sans doute à la naissance d’une île Maurice non communale. Par contre, j’ai honte pour l’Etat qui est venu avec plusieurs arguments pour nier le droit à des citoyens de se présenter comme des Mauriciens aux élections. En expliquant que c’est normal », déplore Ashok Subron, militant de Rezistans ek Alternativ et de Blok 104 actuellement à Londres.