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Anabelle Koenig : « L’homme qui évolue au coeur d’un Mondial devrait sortir de là meilleur »

21 juin 2010, 00:00

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Anabelle Koenig : « L’homme qui évolue au coeur d’un Mondial devrait sortir de là meilleur »

La 19e édition de la Coupe du monde qu’abrite l’Afrique du Sud n’est pas une affaire exclusivement masculine. Les femmes aussi sont nombreuses à suivre les prouesses des meilleures équipes de la planète foot. Anabelle Koenig, gérante d’Equilibre – Centre de Sports et de Santé, promène un regard d’artiste sur le placement, la stratégie, l’exécution du mouvement et l’élégance du geste qui ne sont pas sans lui rappeler une chorégraphie.


? Le football est considéré, à tort peut-être, comme une affaire presque exclusivement masculine. Faites-vous partie des femmes qui s’intéressent au ballon rond ?


De nombreuses femmes s’y intéressent de près. Par exemple au centre, beaucoup de nos clientes ont pris l’avion… et même ramené leur vuvuzela !

? Que vous inspire cette Coupe du monde, la première à se tenir en Afrique et qui plus est à proximité puisqu’elle a lieu en Afrique du Sud ?

Personnellement, en dehors du fait d’être admirative devant la condition physique des joueurs et la grande dextérité de certains d’entre eux, je pense que cette rencontre internationale doit être avant tout pour les participants, les organisateurs etc. une grande aventure humaine.

? Le football a le mérite de réunir tout le genre humain le temps de cette phase finale. On a presque envie de dire que la Coupe du monde devrait se tenir plus souvent…

J’imagine comme cela doit être enrichissant de vivre de nouvelles rencontres, partager les mêmes pressions physiques et morales… En effet, l’homme qui évolue au coeur d’une Coupe du monde devrait sortir de là meilleur.

? Alors oui, ce genre de compétition devrait se produire plus souvent !

Ce rendez-vous sud-africain est considéré comme une aubaine pour l’Afrique en termes de développement infrastructurel, de stimulation économique. Le sport a le mérite, à nouveau, de contribuer à l’amélioration des conditions de vie sur une planète où une grosse majorité de personnes survit plus qu’elle ne vit…

C’est sûr, par cette Coupe du monde, l’Afrique du Sud est mise en avant. Certains la découvrent, d’autres la comprennent mieux. Ce pays est magnifique, mais nous voyons aussi les reportages à la télévision sur la misère et la violence.

Vraiment, il faut souhaiter que toutes ces infos diffusées, grâce à cet événement, réveillent la conscience de tous : d’abord pour venir en aide à ceux qui mènent une vie si dramatique. Afi n aussi que ceux qui vivent mieux et bien réalisent leur chance et qu’ils fassent enfin le tri entre les futilités et l’essentiel.

? Trois duels étaient à l’affiche samedi : Pays-Bas-Japon, Ghana-Australie et Cameroun Danemark. Quels sentiments vous ont-ils laissés ?

Malgré des moments captivants lors de ces trois matchs, encore une fois, les équipes dites favorites n’ont pas été convaincantes comme on aurait pu s’y attendre. Par contre, lorsqu’on voit le Ghana ou le Japon se défendre, on peut se dire qu’il n’y a pas de petites équipes… Le foot, c’est comme dans la vie, rien n’est gagné d’avance.

? La compétition se poursuit lundi avec Portugal-Corée du Nord, Chili-Suisse et Espagne-Honduras. Qu’éveillent chez vous ces oppositions mettant en scène différents continents ?

Le foot reste un sport unique et mondial, peu importe le continent, le pays, la culture. Considérant le parcours des équipes depuis le début, concernant les matchs de ce lundi 21 juin, je ne m’avancerai pas sur les scores.

? Quelle est votre équipe favorite ?

L’Angleterre.

? Pensez-vous qu’elle atteindra la finale ?

Non, le « goal keeper » est trop mauvais ! (rires) Vous êtes danseuse de formation. Quel regard portez-vous sur le mouvement tel qu’il s’exprime sur un terrain de foot ? Le placement bien défi ni de chaque joueur, la stratégie organisée à l’avance, mais qui peut être modifiée en cours de match, si nécessaire, l’utilisation de tout l’espace disponible sur le terrain font que le foot et la danse ont bien des points communs.

? Y décelez-vous quelque chose qui pourrait se rapprocher d’une chorégraphie ? Le beau jeu peut-il se rapprocher de l’art ?

Si l’on rajoute l’exécution du mouvement bien fait, l’élégance du joueur dans l’action, nous sommes dans le monde de l’art.

Propos recueillis par Robert D’Argent