Andry Rajoelina a laissé entendre une amnistie sélective pour ceux liés aux événements de 2002. Pierrot Rajaonarivelo pourrait ainsi être candidat.

Le régime en place prévoit une amnistie sélective qui ne dit pas son nom. Il annonce la possibilité, pour les hommes politiques liés aux événements de 2002, de se présenter aux élections.

« Ce sera une grande première dans l’histoire du pays (élection libre, transparente des législatives du 20 mars). Il n’y aura pas de distinction d’âge, et même ceux qui ont été touchés par le problème des événéments de 2002 pourront se présenter », a assuré Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, au cours de la cérémonie de présentation des vœux, hier à Iavoloha.

Pour l’instant, les détails de l’opération reste à déterminer. Christine Razanamahasoa, ministre de la Justice, a fait savoir que « tout individu ne présentant pas un casier judiciaire vierge, ne pourra se présenter aux élections ». La Garde des Sceaux a pourtant laissé entendre, la possibilité d’une ordonnance relative à une loi d’amnistie plus tard, pour concrétiser la promesse présidentielle.

Avec cette initiative, le président de la HAT lance ainsi un clin d’œil aux hommes politiques liés à la crise post-électorale de 2002. Mais la mesure n’est pas exhaustive, loin de là.

Le discours de Andry Rajoelina semble s’apparenter à un retour d’ascenseur en direction de Pierrot Rajaonarivelo, ancien vice-Premier ministre, présent sur les lieux. Depuis mardi, ce dernier s’est démarqué d’Albert Zafy du Comité pour la réconciliation nationale (CRN) en s’affichant pour la tenue des législatives du 20 mars. Dans une certaine mesure, il contribue à casser l’image d’une élection à sens unique en annonçant son intention de prendre part aux consultations populaires.
Les récentes actions de Pierrot Rajaonarivelo tendent vers cet objectif. En compagnie de ses partisans, il a également pris part, d’une manière active, à l’atelier de préparation des élections à Ivato.

En revanche, Andry Rajoelina aurait écarté d’une autre manière, l’ancien président Ratsiraka. « Les élections sont comme un rallye, il y a la visite technique. Les voitures polluantes, celles qui n’ont plus de pièces de rechanges ou hors course sont recalées », a-t-il soutenu.

(Source: L’express de Madasgar)