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Ambiance au Parlement: début de flirt ?

26 mars 2014, 09:31

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Ambiance au Parlement: début de flirt ?

Une première journée de travaux parlementaires marquée par la réforme électorale, certes, mais aussi par une ambiance fleur bleue au sein de l’hémicycle. En effet, la rentrée du Parlement, hier, mardi 26 mars, s’est déroulée en toute convivialité. L’on note plusieurs échanges entre les députés du MSM et ceux du MMM. Mais ce qui a davantage retenu l’attention, ce sont les clins d’oeil, à peine voilés, entre Paul Bérenger et Navin Ramgoolam.

 

Le leader de l’opposition est d’ailleurs un des premiers à rejoindre l’hémicycle. Tout souriant, il salue Rajesh Bhagwan avant de prendre des nouvelles de Josique Radegonde. Il se plaint de la chaleur, redresse sa belle cravate à pois et plonge son regard dans le rapport de l’Electoral Boundaries Commission. Jusque-là, Paul Bérenger semble très calme.

 

Il est brusquement interrompu par un geste hors du commun. C’est Éric Guimbeau qui l’interpelle et qui le salue avec une franche poignée de main. Le même Éric Guimbeau qui saluera le Premier ministre plus tard, lors de son intervention.

 

Entre-temps, les bancs du gouvernement se remplissent. Navin Ramgoolam n’est pas encore arrivé. Kalyanee Juggoo a arboré son sari rouge vif, tandis que Pratibha Bholah a opté pour la couleur turquoise. Les députés rouges bavardent entre eux.

 

Quelques minutes plus tard, on entend Paul Bérenger et Rajesh Bhagwan éclater de rire. Visiblement, le sujet de conversation semble emballer le leader de l’opposition. Une fois le calme revenu, Paul Bérenger replonge dans sa lecture. Le Premier ministre se fait toujours attendre.

 

Après quelques secondes, c’est Pravind Jugnauth qui fait son entrée dans l’hémicycle. Il passe, en toute discrétion à côté de Paul Bérenger mais n’ose pas l’interrompre dans sa lecture. Il attendra que Nando Bodha se lance. C’est alors que, de sa place, Pravind Jugnauth tend la main au leader de l’opposition. Mais il n’aura pas droit à un échange verbal aussi chaleureux.

 

Peu après, c’est Navin Ramgoolam qui foule le sol de l’hémicycle. Le chef du gouvernement est tout souriant. Son regard va tout droit sur Paul Bérenger. Ce dernier lui lance un sourire en coin avant de détourner le regard. Les deux hommes reprennent leur air sérieux et consultent leurs dossiers.

 

Mais une fois la Private Notice Question lancée,nous découvrons un leaderde l’opposition très conciliantenvers le Premier ministre.Ses questions sontposées calmement, souventavec une pointe de délicatesse.Comme quand ilveut connaître la positionde Ramgoolam concernantl’élaboration de la liste descandidats sous la représentationproportionnelle.

 

Enthousiaste de savoir que le chef du gouvernement pense comme lui, le leader de l’opposition lancera : «Très bien. Nous partageons les mêmes préférences.» Et de renchérir: «When will you join us ?» Une question qui a résonné dans l’hémicycle. Elle sera suivie de sourires et de rires forcés de part et d’autre. Il avouera plus tard, lors d’un point de presse du Remake: «J’ai été trop gentil avec Ramgoolam. Je commence, d’ailleurs, à me poser des questions…»

 

Pendant ce temps-là, Pravind Jugnauth, d’un côté, et Xavier-Luc Duval, de l’autre, sont restés de marbre. Malgré l’ambiance conviviale au sein de l’hémicycle, Paul Bérenger n’a pas manqué d’égratigner Rashid Beebeejaun.