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Alzheimer : Sont menacés les Mauriciens diabétiques ou souffrant d’hypertension

21 septembre 2011, 00:00

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Alzheimer : Sont menacés les Mauriciens diabétiques ou souffrant d’hypertension

Le diabète, l’hypertension et les maladies cardio-vasculaires sont des facteurs de risque de l’Alzheimer. La situation est jugée inquiétante par l’Association Alzheimer Maurice. Elle a rencontré la presse, ce mercredi 21 septembre, en compagnie du Dr Pierre Catteau, gérontologue français.

« Si pendant votre vie d’adulte, vous négligez votre diabète et vous ne contrôlez pas votre hypertension artérielle, vous devenez un candidat malheureux à la maladie d’Alzheimer. » Le message a le mérite d’être clair. Surtout que c’est le Dr Pierre Catteau, un spécialiste en gériatrie qui le dit.

Et l’association Alzheimer-Maurice déclare, elle aussi, la situation d’alerte, surtout que le pays figure parmi ceux qui présentent le plus fort taux de diabète dans le monde. Dans le cadre de la journée internationale de l’Alzheimer, observée ce mercredi 21 septembre, quatre jours d’atelier d’information ont été organisées par l’Association Alzheimer Maurice.

Le Dr Pierre Catteau révèle que les facteurs de risque sont davantage présents à Maurice et à La Réunion. « Les maladies métaboliques et cardiovasculaires sont ceux qui peuvent conduire à l’Alzheimer et ce, beaucoup plus que le facteur génétique », explique-t-il.

Et pour assurer une bonne prise en charge des malades, l’Association Alzheimer Maurice souhaite décentraliser les soins qu’offre le centre situé à Belle-Rose. Ameenah Sorefan, médecin, affirme que plusieurs autres rencontres sont prévues entre le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, et la ministre de la Sécurité sociale, en ce sens.

« Il faut faire comprendre aux partenaires économiques et sociaux que nous sommes dans une situation de crise parce que le nombre de personnes souffrant de l’Alzheimer va augmenter. On estime qu’il y aurait 6 000 personnes malades à Maurice », affirme Ameenah Sorefan, présidente de l’Association Alzheimer Maurice.

Elle soutient que dans le but de convaincre les autorités et pour initier des plans d’actions au niveau national, il faut évaluer le coût qui serait impliqué dans la prise en charge des personnes atteintes d’Alzheimer. De ce fait, l’ONG compte faire une étude pour évaluer le nombre de personnes qui en souffrent.

Toutefois, cette idée n’est pas forcément celle que partage le Dr Pierre Catteau. Ce spécialiste en maladie gériatrique fait ressortir, que, d’une part, avoir une population vieillissante n’est pas forcément un signe négatif, puisque cela prouve que le pays a une politique de santé publique.

Et, le spécialiste affirme, d’autre part, qu’effectuer une étude pourrait entraîner un coût conséquent. « Une politique sociale coûte très cher et il faut que l’investissement aille directement à l’essentielle. La meilleure chose à faire c’est de voir les facteurs de risque et de les contrôler un maximum quand on est jeune », conclût le gérontologue français.