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A Agaléga : la présence de deux Indiens crée la psychose dans l’archipel

6 avril 2011, 00:00

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A Agaléga : la présence de deux Indiens crée la psychose dans l’archipel

Les Agaléens ne peuvent plus voir d’Indiens sur leur archipel. Deux citoyens de la Grande péninsule étant sur place depuis ce mardi 5 avril, ils craignent que leurs îles n’aient déjà été « vendues ».

Les habitants d’Agaléga sont sur le qui-vive... Depuis la publication d’une note confidentielle de l’ambassade américaine à Port-Louis par WikiLeaks, ce samedi 2 avril, dans la presse indienne quant aux intentions réelles de New-Delhi sur leur archipel, ils ne peuvent pas voir d’Indiens sur leur sol.

Ayant aperçu deux citoyens de la Grande péninsule dans l’archipel ce mardi 5 avril, les habitants veulent organiser une manifestation pour dire non à tout projet indien sur place. D’autant qu’ils ont tenté de leur tirer des vers du nez et que ces derniers ne se sont pas laissés faire.

Dans l’archipel, pas question que les Indiens viennent développer l’île sans leur accord. Ils ont déjà pris contact avec le syndicaliste Jack Bizlall pour une action, craignant que leurs îles ne soient en phases d’être « vendues ». Quoi qu’il en soit, l’Outer Islands Development Corporation (IODC) tente de calmer les esprits sur le tard, expliquant que les Indiens ont été dépêchés sur place pour l’installation de radars.

Ces équipements visent à prévenir toute attaque de pirates et aussi à surveiller la zone souvent prise d’assaut par les chalutiers s’adonnant à la pêche illégale. Des installations similaires devront également voir le jour à St-Brandon.

En attendant, les Agaléens vivent dans la psychose que leurs terres ne soient vendues aux Indiens et qu’ils soient forcés de rentrer à Maurice. Surtout que selon les Américains, Port-Louis ne peut dire non à toute demande de New-Delhi. 

Il faut savoir que depuis la publication d’un article dans le Times of India le 25 novembre 2006, la polémique ne cesse d’enfler quant à l’hypothétique projet de Maurice de céder l’archipel à bail à l’Inde. Le pays de Gandhi ayant l’intention d’y créer une base militaire et navale.

Jusqu’ici, Maurice a nié les faits, le chef du gouvernement, Navin Ramgoolam, ayant soutenu à l’Assemblée nationale qu’il a simplement recherché l’aide des Indiens pour des travaux infrastructurels dans l’archipel.

L’ambassade américaine à Maurice s’est penchée sur la question, estimant que si ce n’est pas pour des raisons militaires ou pour la mise en place d’un centre d’écoute, les Indiens sont sans doute attirés par un gisement de pétrole. Lequel serait situé sous la mer, entre Agaléga et les Seychelles, d’après que qui a été soufflé par Guy Adam, le président de la Seychelles Petroleum Company, à leur consul à Mahé.