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Affaire Nandanee Soornack: Virulente sortie de Patrick Assirvaden contre la presse

19 janvier 2013, 00:00

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Affaire Nandanee Soornack: Virulente sortie de Patrick Assirvaden contre la presse

Le président du Parti travailliste accuse les deux groupes de presse, La Sentinelle et Le Mauricien, d’avoir attaqué le judiciaire en rapportant les commentaires de l’opposition sur le ruling intérimaire du juge Domah, le poussant, ainsi, à se récuser.

La majeure partie de la conférence de presse de l’alliance Parti travailliste-Parti mauricien social démocrate (PTr-PMSD), de ce samedi 19 janvier, a été consacrée aux critiques contre la presse. Les dirigeants de l’alliance gouvernementale ont particulièrement ciblé les deux groupes de presse, La Sentinelle et Le Mauricien, contre qui pèse un ordre d’interdiction dans l’affaire Nandanee Soornack.

Patrick Assirvaden estime que les deux groupes de presse ont lancé «des attaques contre le judiciaire et le juge Domah en collusion avec l’opposition». «Des attaques» qu’il qualifie de «très graves et dangereuses pour le pays».

A l’heure des questions, où seulement deux interrogations ont été autorisées, le président du PTr a expliqué que La Sentinelle et Le Mauricien sont coupables d’avoir rapporté les commentaires de Paul Bérenger et de Sir Anerood Jugnauth sur le ruling du Juge Bushan Domah en date du 10 janvier dernier. Il s’insurge aussi du questionnement de l’émission du «gaging order», un samedi après-midi et finit par prendre en exemple l’ouverture de l’antenne aux auditeurs par une radio privée, dans la matinée de ce samedi.

Il avait été invité à donner des exemples concrets des attaques qu’auraient lancées les deux groupes contre le juge Bushan Domah et le judiciaire dans la saga juridique qui les oppose à l’activiste du PTr. Le président du PTr conclut que ce sont là les raisons qui ont poussées le juge Bushan Domah à se retirer de cette affaire.

Le porte-parole du PMSD, Lindsay Morvan a, lui, parlé d’information sélective et d’omerta journalistique sur l’accident dans laquelle la voiture du rédacteur-en-chef de l’express a été impliquée.

Quant à Lormesh Bundhoo, il reproche à l’express de ne pas avoir fait état de la tenue du congrès annuel du PTr, le 24 février prochain, dans son édition du jour.

La directrice de communication du PTr, Nita Deerpalsing, a, elle, ciblé Sir Anerood Jugnauth suite aux commentaires de ce dernier sur sa convocation au Central Criminal Investigation Department (CCID). Il demande au leader de l’alliance Mouvement militant mauricien-Mouvement socialiste militant (MMM-MSM) d’apporter des précisions sur le traitement qu’avait obtenu Moorgesh Sharmoogum quand il avait accusé Sir Gaëtan Duval d’être le commanditaire de l’assassinat d’Azor Adélaide.

Elle a également rappelé des épisodes peu reluisantes du passage de Sir Anerood Jugnauth au pouvoir avec, entre autres, celles des billets de banque et des timbres de poste à son effigie. Elle se demande si c’est ce genre de personne qui doit parler de dérive dictatoriale et «donner des leçons de moralité publique».