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Affaire Nandanee Soornack: les Américains déplorent l’arrestation de Yogida Sawmynaden

25 avril 2013, 21:18

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Affaire Nandanee Soornack: les Américains déplorent l’arrestation de Yogida Sawmynaden

Les incidents du 10 décembre 2012 au collège Maurice Curé figurent en bonne place dans le dernier rapport des Droits de l’homme consacré à Maurice par le Département d’Etat américain. L’arrestation arbitraire de Yogida Sawmynaden est soulignée.

 



Nandanee Soornack revient sous les feux de l’actualité. L’agent spécial du Parti Travailliste (PTR) figure, en effet, en bonne place dans dernier rapport sur la question des droits de l’homme consacré à Maurice par le Département d’Etat américain. Il revient sur les incidents du 10 décembre dernier dans l’enceinte du collège Maurice Curé, à Vacoas, lors du décompte des voix à l’issue des élections municipales.
 


Le document rendu public cette semaine mentionne que bien que la constitution mauricienne interdise les arrestations et les détentions arbitraires, cela n’a pas empêché Yogida Sawmynaden, membre du Mouvement socialiste militant (MSM), d’être appréhendé. Ce, sous une accusation d’avoir utilisé son téléphone portable pour prendre en photo l’ancienne habitante de Carreau Laliane.
 


Les Américains notent ainsi qu’alors que l’accusation contre Yogida Sawmynaden a été rayée par le Directeur des poursuites publiques (DPP), nul ne sait cependant ce qu’il est advenu de l’accusation provisoire logée contre son leader, Pravind Jugnauth, suite à une plainte de la ministre de la Sécurité sociale Sheila Bappoo.  « A la fin de l’année, la police n’avait pas encore informé Jugnauth des charges retenues contre lui,» souligne le Département d’Etat américain.
 


Le 26 décembre 2012, le leader du parti soleil avait été « invité » aux Casernes Centrales par deux membres du Central CID pour avoir accusé la majorité d’être « un gouvernement pédophile ». Quatre jours plus tôt, il avait tenu une conférence de presse au Sun Trust pour commenter alors l’action des différents ministères face à une accusation de détournement de mineure contre un professeur d’éducation physique sur une élève du Mauritius Institute of Training and Development (MITD).
 


C’est lors de son interrogatoire que Pravind Jugnauth avait porté des allégations sur la proximité supposée du Nandanee Soornack avec le Premier ministre, expliquant ainsi pourquoi elle avait obtenu de nombreux contrats auprès d’Airports of Mauritius (AML). Sa déposition ayant été consignée dans la nuit d’un jeudi au vendredi, Nandanee Soornack avait saisi la Cour suprême le samedi suivant pour interdire à l’express dimanche et Week-End d’en faire état dans leur livraison du lendemain.
 


Parmi les autres sujets abordés par les Américains figurent les abus allégués de la police contre d’autres suspects, tel le tabassage d’un adolescent de 16 ans à Pointe-aux-Sables en octobre 2012. Ils reviennent également sur les incidents du 30 décembre 2011 impliquant le directeur de la police secrète, Dev Jokhoo, avec un motocycliste, à Terre-Rouge.
 


Les conditions de détention à la Prison Centrale sont aussi montrées du doigt, surtout la surpopulation. De même que la décision de forcer les prisonniers porteurs du Sida de porter un badge de couleur jaune afin de les identifier.
 


En ce qu’il s’agit des médias, le Département d’Etat américain explique que le gouvernement est arrivé à « out of court agreement » avec le groupe La Sentinelle pour lui accorder de la publicité. Il ne mentionne cependant pas que l’accord n’a jamais été respecté.
 


Le Best Loser System figure également dans ce rapport qui évoque le « ruling » du Comité des Droits de l’homme des Nations Unies. “On September 4, the UN Human Rights Committee ruled that the obligation of citizens running for elections to declare their ethnic and religious status represented a breach of Article 25 of the International Covenant on Civil and Political Rights. At year’s end, there were no further action by the government to comply with the UN Human Rights Committee ruling”, déplorent les Américains.