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Affaire Michaela Harte : La MTPA lance une opération « Damage Control »

13 janvier 2011, 00:00

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Affaire Michaela Harte : La MTPA lance une opération  « Damage Control »

Le meurtre de Michaela Harte, la touriste irlandaise tuée dans sa chambre à l’hôtel Legends de Grand Gaube,  le 10 janvier dernier, est un coup dur pour le pays et le secteur touristique. Le directeur de l’office du Tourisme (MTPA),  Karl Mootoosamy, s’est rendu  mercredi en  Grande Bretagne où il  rencontrera des tour-opérateurs britanniques.

Répercutée dans les grands titres de la presse britannique et irlandaise, l’affaire Michaela Hart risque de décourager bon nombre de potentiels visiteurs de ces deux marchés, et même d’ailleurs.

Surtout que la question sécuritaire  est un aspect majeur pris en compte avant de choisir une destination de vacances ou de lune de miel.

Karl Mootoosamy, le directeur de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), a pris l’avion le mercredi 12 janvier pour la Grande Bretagne et l’Irlande. Il rencontrera des tour-opérateurs des deux pays, pour une opération de « damage-control ».  Il  assistera probablement aux funérailles de Michaela Harte en Irlande, prévues ce weekend.

Pour sa part, le ministre du Tourisme Nando Bodha est également choqué par cet évènement tragique et a rencontré John McAreavey, l’époux de Michaela Harte,  pour lui exprimer sa sympathie et celle du peuple mauricien.

Lors de ses interviews accordées à la presse étrangère, dont RTE News, la radio nationale d’Irlande et BBC Belfast, il n’a cessé de répéter que Maurice est une destination sûre et que « c’est la première fois que le pays est confronté à une telle situation ».

Sollicitée par lexpress.mu pour un commentaire sur cette affaire de meurtre , l’Association des hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), a annoncé qu’ils émettront un communiqué dans les prochaines 48 heures.

On apprend par ailleurs que les principaux tour-opérateurs du pays n’ont enregistré jusqu’à présent aucune annulation dans les réservations. « Nous sommes tous dans un état de choc. J’aimerai bien pensé qu’il n’y aura pas d’impact sur le secteur touristique. Il faut également que les hôteliers réaffirment leur engagement au sujet de la sécurité et j’espère qu’il s’agit  là d’un cas isolé », déclare Christian Lefèvre, le directeur du réceptif Coquille Bonheur.

Soulignons que ce meurtre a  fait ressurgir tous ces nombreux cas de vols commis dans les établissements hôteliers et bungalows de l’île ces dernières années. Sans compter les agressions sur les touristes. Tout cela vient remettre en question la sécurité dans le pays.

Une source proche du milieu touristique haut de gamme confirme que la majorité de vols dans les hôtels n’est pas rapportée à la police. « Les victimes sont dédommagées par les hôtels et le personnel impliqué est mis tout de suite à la porte », explique-t-il.

Rappelons que les grands titres de presse britanniques et irlandais ne sont pas allés de main morte avec cette affaire.

 We’re not even safe in paradise – (nous ne sommes même plus en sécurité au paradis), avait titré The Telegraph. Judith Woods, la journaliste de The Telegraph est même allée jusqu’à qualifier ce drame de sombre thriller hollywoodien qui choque, tout en précisant « paradis perdu, une lune de miel qui se termine en enfer, une mariée radieuse assassinée lors d’une idylle dans une île bordée de palmiers ».

En Irlande, là où habitent Michaela Harte et sa famille, la triste nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre à travers les médias du pays.

Par ailleurs, une journaliste d’une radio irlandaise, en déplacement à Maurice, pour suivre cette affaire, a pris les relevés du taux de criminalité dans notre pays.

Lors d’une discussion avec des journalistes mauriciens, elle a déclaré être également choquée par le nombre « élevé de kidnapping ici à Maurice ».