Le Chief Government Valuer, Yodhun Bissessur (à dr.) et le No. 3 de ce département, Aneerood Jeebodhun ont été arrêtés, ce mardi 5 avril, à l’issue de leur interrogatoire par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), dans le cadre de l’enquête sur l’achat par l’Etat de la clinique MedPoint, Ils ont été libérés sous caution après leur comparution au tribunal de Rose-Hill.

Développement de taille dans l’enquête sur l’achat par l’Etat de la clinique MedPoint, appartenant au beau-frère du ministre des Finances. Ce mardi 5 avril, Yodhun Bissessur et Aneerood Jeebodhun, respectivement chef et No. 3 du Government Valuation Office, ont été interpellés en début d’après-midi de ce mardi 5 avril, à l’issue de leur interrogatoire par les enquêteurs de l’ICAC.

Ils ont tout deux comparu au tribunal de Rose-Hill, sous une accusation provisoire de corruption, « using office for gratification ». Yodhun Bissessur a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 10 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 30 000. Aneerood Jeebodhun, pour sa part a retrouvé la liberté après versement d’une caution de Rs 10 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 50 000.

A sa sortie du tribunal dans après-midi de ce mardi 5 avril, Yodhun Bissessur s’est dit choqué de cette arrestation. « Je ne m’y attendais pas. Et dire qu’au départ, je collaborais avec la police », a-t-il déclaré.

Dans un premier temps, Yodhun Bissessur s’est présenté au bureau de la Commission anti-corruption, en compagnie de son homme de loi, Me Ajay Daby, pour expliquer comment l’évaluation de la clinique MedPoint initialement estimée à Rs 75 millions, est passée à Rs 125 millions. Il faut ajouter à cela une somme additionnelle de Rs 19 millions déboursé par l’Etat pour acheter les équipements médicaux de la clinique MedPoint

C’est après plus d’une semaine d’interrogatoire que Yodhun Bissessur a été arrêté. Les enquêteurs voulaient l’entendre quant à l’estimation faite par son département. Selon ses dires, c’est un officier du ministère des Infrastructures publiques qui lui aurait proposé les services de la firme Hoolooman & Associates pour l’évaluation de la clinique. Affirmation fortement démentie par le ministère concerné, qui dans un communiqué a soutenu qu’il n’a rien à faire avec la réévaluation de la clinique MedPoint par Hoolooman & Associates.

Le ministère des Infrastructures publiques, dirigé par Anil Bachoo précise également n’avoir jamais été lié à cette affaire, que ce soit pour retenir les services d’un cabinet-conseils, ou d’un éventuel exercice d’appel d’offres pour l’achat une clinique.