Publicité

Affaire Lam Po Tang : la MCIT s’attaque au procès-verbal de la magistrate Panglose

19 novembre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Affaire Lam Po Tang : la MCIT s’attaque au procès-verbal de la magistrate Panglose

La magistrate Maryse Panglose (à gauche sur la photo) a omis de noter que Sanjeev Nunkoo lui a déclaré avoir fait des aveux volontairement et qu’il n’avait pas besoin d’un avocat. Mais le suspect a fini par changer de version quand il a retenu les services de Me Rama Valayden. Ce qui pousse la police à passer à l’offensive.

Ce mercredi 17 novembre, un enquêteur de la Major Crimes Investigation Unit (MCIT), équipe spécialisée du Central CID chargée des homicides ainsi que des grosses affaires criminelles du pays, a juré un affidavit en Cour suprême par rapport à l’enquête sur le meurtre d’Hélène Lam Po Tang. Le sergent Rashid Bhugeloo reproche, en effet, à la présidente du tribunal de Pamplemousses d’avoir omis de noter une déclaration du suspect Sanjeev Nunkoo à l’effet qu’il soit volontairement passé aux aveux dans le cadre de cette affaire et qu’il n’a nullement besoin d’un avocat.

La MCIT se base d’ailleurs sur les déclarations antérieures du suspect qui avait d’abord admis le meurtre, expliquant qu’il a agi sur l’ordre du mari de la victime, Gary Lam Po Tang, également son employeur. Dans ces déclarations signées, en présence de trois avocats, peu après son arrestation, Sanjeev Nunkoo revient sur le crime et indique que les services d’un homme de loi lui seront inutiles.

Quand les proches de Sanjeev Nunkoo ont finalement retenu les services de Me Rama Valayden, il y a quinze jours, celui-ci a saisi la cour de Pamplemousses, indiquant que la MCIT l’empêchait de rencontrer le suspect. La magistrate Maryse Panglose a alors donné une heure aux principaux enquêteurs de se présenter devant elle.

La MCIT a alors emmené Sanjeev Nunkoo en cour et ce dernier a réitéré le fait qu’il a tout avoué, volontairement, et qu’il ne veut pas d’un avocat. A quoi, la magistrate l’aurait exhorté d’accepter qu’il soit représenté par l’ancien ministre de la Justice.

Vu la tournure de l’enquête, Sanjeev Nunkoo étant revenu sur sa version originale il y a une semaine, indiquant qu’Hélène Lam Po Tang était déjà morte quand il a débarqué chez elle le jeudi 14 octobre, la MCIT a fini par contre-attaquer. Cette équipe estime que la magistrate Panglose a outrepassé ses prérogatives en invitant le suspect à prendre un avocat et a fauté en omettant de noter les déclarations de Sanjeev Nunkoo dans son procès-verbal.