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Affaire Lagesse : L’ADN de Bernard Maigrot était sur le drap trouvé dans la baignoire

24 mai 2011, 00:00

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Affaire Lagesse : L’ADN de Bernard Maigrot était sur le drap trouvé dans la baignoire

C’est le drap retrouvé à côté du cadavre le matin du jeudi 10 mars 2001 qui a été utilisé contre l’homme d’affaires. Son empreinte génétique y a été décelée.

La police joue sa dernière carte... Bernard Maigrot a de nouveau été arrêté, le lundi 23 mai et inculpé pour le meurtre de Vanessa Lagesse car il s’avère que son ADN a été retrouvé sur le drap qui se trouvait à côté du cadavre de celle-ci, dans la baignoire où elle flottait le matin du jeudi 10 mars 2001.

Selon certaines sources, la présence de cette empreinte génétique semble bien faible dans le dossier à charge. Le fait étant que le suspect a indiqué, dès le début de l’enquête policière, qu’il avait eu des rapports intimes avec la victime, sa maîtresse, trois nuits avant sa mort. Soit le 6 mars 2001.

Le Central CID a, cependant, décidé d’inculper l’homme d’affaires pour la seconde fois en dix ans, estimant que son alibi pour cette nuit du 6 mars 2001 ne tient pas la route.  Convoqué aux Casernes centrales ce matin du lundi 23 mai, Bernard Maigrot n’a, cependant, pas été informé de ce détail. Le pool d’enquêteurs mené par le No.2 du Central CID, le surintendant Hemant Jangi, lui a tout simplement réclamé des explications sur la présence de « preuves scientifiques » qui l’accablent et qui ont été découvertes sur le lieu du crime.

Bernard Maigrot, sur les conseils de son panel d’avocats composé d’Ivan Collendavelloo, de Gavin Glover et d’Yves Hein, a décidé de ne répondre à aucune des questions qui lui ont été posées. Pour Me Glover, la police ne peut logiquement interroger son client sans lui donner, au préalable, des précisions quant à la nature de ses preuves. Ce qui, selon lui, est anticonstitutionnel.

Traduit en cour de Mapou dans l’après-midi, Bernard Maigrot a été inculpé et placé en détention préventive. Ses avocats ont logé une motion pour sa remise en liberté sous caution qui devra être débattue le jeudi 26 mai.

Pour l’homme d’affaires, le cauchemar vient de recommencer. En avril 2001, il avait été arrêté par l’équipe de l’officier Hurrydeo Raddhoa. Interrogé dans un poste de police pas encore en service, à Midlands, il était passé aux aveux mais a contesté cette confession, indiquant l’avoir fait sous la torture.

Bernard Maigrot avait été déféré aux Assises par le magistrat de la cour de Mapou. Décision toutefois cassée par le Directeur des poursuites publiques (DPP), Gérard Angoh le 2 juin 2008.

Des nouveaux tests ADN ont été effectués en France. Ce, suite à l’assistance réclamée par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, auprès du président français Nicolas Sarkozy peu après son retour au pouvoir en juillet 2005.