Les avocats d’Avinash Treebhowon ont présenté une motion réclamant le désistement de la magistrate Bonomally dans l’enquête préliminaire qui a démarré ce lundi 20 juin, en cour de Mapou. Celle-ci  fera connaître sa décision mardi (21 juin).

Mes Sanjeev Teeluckdharry et Ravi Rutnah, les hommes de loi du valet de chambre, Avinash Treebhowon et présumé complice dans le meurtre de Michaela Harte, mettent en doute l’impartialité de la magistrate Sheila Bonomally. Ils ont présenté une motion à cet effet, ce lundi 20 juin, à l’ouverture de l’enquête préliminaire sur le meurtre de la touriste irlandaise survenu  le 10 janvier dernier, à l’hôtel Legends, à Grand-Gaube.

Me Sanjeev Teeluckdharry avait fait une requête  similaire en février dernier alors qu’il réclamait la remise en liberté conditionnelle de son client. La demande avait été rejetée. « Nous voulons simplement, et une nouvelle fois,  faire part des craintes de notre client », a lancé l’homme de loi. La magistrate Bonomally fera connaître son verdict  demain, mardi 21 juin.

Me Sanjeev Teeluckdharry soutient par ailleurs n’avoir reçu aucun document sur cette affaire. La poursuite lui a alors informé que des copies de ces documents ont été envoyées au bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) et sont d’ores et déjà disponibles.

Egalement sur le banc des accusés, le superviseur Sandeep Mooneea, défendu par Me Navin Bhoyrul. Ce dernier  a lui aussi réclamé des documents, tels le rapport médical de l’époux de la victime, John McAreavey, et celui de Dassen Narayanen, présumé complice dans cette affaire et actuellement en liberté conditionnelle.

Autre point soulevé par Me Navin Bhoyrul :  la police ne possède aucun enregistrement des caméras de surveillance couvrant le périmètre à proximité de la chambre 1025, où John McAreavey a retrouvé le corps de son épouse. « Comment est-ce possible que ni la police, ni la poursuite ne possèdent de tels pièces à convictions ? », s’interroge Me Bhoyrul. Les deux accusés ont été reconduits en détention policière à l’issue de leur comparution ce lundi 20 juin.

A la sortie du tribunal, Rekha Mooneea, l’épouse de Sandeep Mooneea, a craqué face à la presse mauricienne et irlandaise. « Mon mari est innocent ! J’en suis persuadé ! », a-t-elle dit, avant  d’ajouter qu’il n’est qu’une victime dans cette affaire. « Où sont passés les résultats d’ADN ? Comment peut-on venir l’incriminer alors qu’il n’a rien à voir dans cette affaire ? Arrêtez de faire des allégations sur mon mari ! Je meurs chaque jour qu’il passe derrière les barreaux », déplore Rekha Mooneea.