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Accident à St-Julien : suivi psychologique pour les pompiers qui s’étaient occupés des morts

21 janvier 2011, 00:00

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Accident à St-Julien : suivi psychologique pour les pompiers qui s’étaient occupés des morts

Les pompiers qui sont intervenus sur le lieu de l’accident à St-Julien-d’Hotman, le mercredi 12 janvier, sont profondément traumatisés. C’est ce qu’affirme le syndicat des pompiers.

Selon la Fire Fighters Union, toute l’équipe de pompiers dépêchée sur le lieu de l’accident qui a fait douze morts et plusieurs blessés à St-Julien-d’Hotman est suivie par des psychologues depuis. Bien que ces pompiers, environ neuf, aient procédé à l’évacuation des victimes, mortes ou encore en vie, ils ont, à en croire le syndicat, été profondément perturbés par cette opération.

«Ces pompiers ont été traumatisés par l’accident à St-Julien-d’Hotman. Ils sont, depuis l’accident, suivis par des psychologues. Certains rencontrent des difficultés pour manger ou pour dormir», soutient Farhad Moideen, le président de la Fire Fighters Union.

L’intervention des pompiers suite à cet accident, a été l’un des points évoqués lors d’une conférence de presse organisée par ce syndicat, en ce vendredi 21 janvier, au siège de la Fédération du Service Civil, à Jade Court, Port-Louis.

D’après le syndicat, les casernes de Flacq, où sont affectés ces pompiers, a fait appel à l’hôpital de Flacq, pour que ces derniers soient suivis par des psychologues de cet établissement.

Le président de la Fire Fighters Unions raconte que lorsqu’ils sont arrivés sur le lieu de l’accident, ils ont été choqués de voir «tous ces corps éparpillés sur la route, expulsés du minibus tant l’impact de la collision a été puissant». A en croire ses dires, les pompiers disposaient seulement de six mortuary bags. Les ambulances en ont fourni d’autres, mais des corps ont aussi été transportés «tels ils étaient», car il n’y avait pas suffisamment de sacs disponibles.

Farhad Moideen affirme que tout cela a été une opération éprouvante vu l’état des cadavres. «Les pompiers ont trouvé le chauffeur du minibus dans le véhicule, déjà mort. Il avait le corps complètement broyé, le ventre ouvert. Les pompiers sur place ont dû utiliser un vérin pour l’extraire du véhicule», explique Farhad Moideen. A noter que lorsqu’un véhicule est écrabouillé après une collision, les pompiers utilisent un matériel de désincarcération pour dégager les victimes.

«Il faut reconnaître le travail formidable qu’ont fait les pompiers qui sont intervenus suite à l’accident», conclut le président de la Fire Fighters Union, qui présente aussi ses sympathies aux familles endeuillées, au nom des pompiers.

Pour rappel, l’accident est survenu, le mercredi 12 janvier, à St-Julien-d’Hotman, suite à la collision entre un minibus transportant quatorze travailleurs bangladeshis vers leur lieu de travail, l’usine Prada, et un poids lourd de la compagnie Gamma Civic. Le chauffeur du minibus, ainsi que dix des quatorze ouvriers Bangladeshis ont été tués sur le coup. Quatre des rescapés avaient été conduits, ce jour-là, aux soins intensifs de l’hôpital du Nord et de Flacq.

Toutefois, six jours après le drame, l’un des rescapés, qui était dans un état critique, a rendu l’âme, à l’hôpital de Flacq.