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Abus choquants commis par des islamistes en Syrie, dit Amnesty

19 décembre 2013, 16:28

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Abus choquants commis par des islamistes en Syrie, dit Amnesty

 

Certains rebelles islamistes commettent "une série d'atteintes choquantes" aux droits de l'homme dans des prisons secrètes du nord de la Syrie, accuse l'organisation Amnesty International.
 
"L'Etat islamique en Irak et au Levant", l'un des groupes djihadistes les plus puissants de l'insurrection syrienne, contrôle sept prisons clandestines dans les zones tenues par les insurgés, dit Amnesty dans un rapport publié jeudi.
 
Les prisonniers sont détenus pour des raisons allant de soupçons de vol à des délits contre l'islam -comme le fait de fumer, ou d'avoir des relations sexuelles hors mariage.
 
D'autres sont simplement incarcérés pour avoir défié l'autorité de l'Etat islamique en Irak et au Levant, organisation affiliée à Al Qaïda, ou pour appartenance à des groupes armés rivaux, lit-on dans le rapport d'Amnesty.
 
"Parmi les personnes capturées et emprisonnées par l'Etat islamique en Irak et au Levant figurent des enfants qui n'ont parfois que huit ans, et qui sont détenus avec des adultes, dans les mêmes conditions cruelles et inhumaines que ces derniers", explique Philip Luther, directeur pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord au sein d'Amnesty international.
 
Selon Amnesty, plusieurs enfants ont été fouettés et, dans un cas au moins, le père d'un enfant a dû écouter les cris de celui-ci. Deux détenus disent avoir vu un enfant de 14 ans recevoir 90 coups de fouet dans une prison de Rakka. Un autre enfant du même âge, accusé d'avoir volé une moto, a été fouetté à maintes reprises, pendant plusieurs jours.
 
Appelant la communauté internationale à cesser de fournir des armes à l'Etat islamique en Irak et au Levant, Amnesty International estime que la Turquie, tout particulièrement, devrait empêcher les combattants djihadistes et les armes de franchir sa frontière avec le nord de la Syrie.
 
L'Etat islamique en Irak et au Levant, tout comme certaines autres organisations islamistes, exclut de se rendre à la conférence internationale "Genève II" sur l'avenir de la Syrie, qui doit s'ouvrir fin janvier.