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6 000 ouvriers mauriciens recherchés dans la construction

18 octobre 2012, 00:00

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6 000 ouvriers mauriciens recherchés dans la construction

Lors du «Job Fair» qui s’est tenu à Roche-Bois, le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, a fait appel auprès des entreprises de construction  afin qu’ils recrutent davantage de Mauriciens.  Ce, car, le secteur a besoin de 6 000 paires de bras.

 «Nous  ferons en sorte que chaque ouvrier étranger soit remplacé par un Mauricien. » C’est ce qu’a déclaré le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, lors d’un Job Fair pour le secteur de la construction, ce mercredi 17 octobre à Roche-Bois. Le ministre a fait ressortir qu’il y a 6 000 postes à prendre dans ce domaine. Des propos confirmés par nombre des entreprises présentes hier, qui précisent que de nombreuxchantiers de construction devraient démarrer en 2013.

Soudeurs, maçons, peintres, plombiers ou encore chauffeurs de poids lourds. Autant de postes pour lesquels la quarantaine d’entreprises qui avait fait le déplacement à Roche-Bois cherche de la main-d’oeuvre.

Parmi ces compagnies, Sotravic, Manser Saxon, Rehm-Grinaker, Cogir ou encore des entreprises chinoises implantées à Maurice, dont Sinohydro et Beijing Construction Engineering Group.

Lors de son allocution, le ministre Shakeel Mohamed a fait une demande pressante auprès des entreprises présentes pour que celles-ci recrutent des Mauriciens.

«La situation devient ridicule, car nous recrutons des étrangers alors que nous avons des Mauriciens qui n’ont pas de travail», a-t-il fait ressortir.

Un point de vue que semble partager Parvez Edoo, responsable des ressources humaines chez Sotravic. Il souligne qu’«il nous faudra de la main-d’oeuvre et nous privilégions les Mauriciens ». Il ajoute que l’entreprise a un besoin urgent de «breakermen». D’autres recruteurs affirment, eux, qu’ils ne se tourneront plus vers les étrangers si les ouvriers locaux font preuve de responsabilité.

Yu Li, responsable des ressources humaines chez Sinohydro, indique, par exemple, que son entreprise recherche «des ouvriers compétents qui restent jusqu’à la fi n d’un projet, qu’ils soient Chinois ou Mauriciens.

Or, nous avons eu des cas où les travailleurs mauriciens ne sont pas restés plus d’un mois».

La réponse du ministre : il suffi t que les employeurs rémunèrent mieux ces métiers, car ils demandent beaucoup d’efforts physiques.

D’autre part, Parvez Edoo explique que Sotravic recrute également en dehors de cette foire, grâce à des fiches d’applications. Le but, dit-il, est de «composer un réseau de travailleurs pour nos futurs projets». Du côté des recrues potentielles, le Job Fair était l’occasion de se faire connaître des employeurs.

Parmi elles, Allen Green et Camille Agathe, deux jeunes habitants des faubourgs de Port-Louis, qui sont «venus pour prendre note des ouvertures » dans le domaine.

Par ailleurs, le ministre Mohamed a avancé que le gouvernement est prêt à investir dans la formation des aspirants ouvriers de construction. Comme Allen Green et Camille Agathe, qui suivent actuellement une formation.


 

Estelle BASTIEN